Pénitencier de Port-Cartier : des cellules qui s’ouvrent au lieu de fermer

Par Sylvain Turcotte 5:00 AM - 13 février 2024
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Photo Emy Jane Déry

Le système des portes pour les unités d’intervention structurée (UIS) pose également problème. La fermeture de l’isolement cellulaire (aussi appelé le « trou ») et l’ouverture des unités d’intervention structurée (UIS) pour prendre le relais sèment l’émoi dans les pénitenciers à sécurité maximum, a confié une source au Nord-Côtier

À Port-Cartier, des travaux ont été réalisés pour les portes de 20 cellules qui s’ouvraient avec un système de clés. Elles ont été remplacées pour s’ouvrir avec un système électrique, contrôlable à partir d’un panneau tactile.

« Ces modifications n’ont pas été réalisées au plus grand bonheur des officiers. Un système de porte électrique semblable, fait par la même compagnie, a été installé il y a plusieurs années à l’établissement maximum de Donnacona. Le système étant non sécuritaire et non fonctionnel fait en sorte qu’encore aujourd’hui, le secteur qui a été construit à neuf n’est pas encore ouvert », avance notre source.

Le système a tout de même été implanté à Port-Cartier. Les agents ont toutefois observé de nombreux problèmes. Les portes pouvaient s’ouvrir à partir de la cellule. « Si nous n’avions pas été faire des tests, l’employeur était prêt à ouvrir le secteur. Imaginez-vous la catastrophe… Nous aurions pu nous retrouver avec des détenus dans les cellules sans même savoir que tout ça était possible », soulève-t-elle.  

Après quelques modifications, le secteur a été rouvert, malgré le désaccord des employés. Récemment, lors de séquence de commande sur le panneau de contrôle, au lieu de se barrer, les portes des cellules se sont ouvertes.

100 rapports

Le président régional du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO – SACC CSN), Mike Bolduc, soutient que près de 100 rapports ont été soumis à la direction de l’établissement de Port-Cartier, en lien avec cette situation. 

« Les agents passaient et les portes s’ouvraient seules. Une chance qu’il ne soit rien arrivé. Assez c’est assez », a-t-il lancé. M. Bolduc menaçait un refus de travail auprès de la direction. 

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