Palais de justice | Un cri d’alarme pour la sécurité

Par Sylvain Turcotte 3:55 PM - 30 janvier 2024
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Bâtonnier du barreau sur la Côte-Nord, David Héroux soutient qu'il y a lieu d'agir pour la sécurité au Palais de justice de Sept-Îles, même s'il ne s'est pas produit d'événement comme celui à Longueuil au début janvier. Photo Christine Blaney

Si les divers intervenants affairés aux palais de justice du Québec se disent préoccupés par la sécurité dans ces lieux depuis plusieurs années, l’attaque au couteau sur un interprète à la sortie de la salle de cours de l’édifice de Longueuil plus tôt en janvier n’a rien pour atténuer cette crainte et soulève des questionnements dans la région.

Un Front commun pour réclamer davantage de sécurité dans les palais de justice a d’ailleurs été initié par une dizaine de regroupements et d’acteurs du système judiciaire, à la suite de l’événement de Longueuil.

Bâtonnier du barreau sur la Côte-Nord, Me David Héroux n’a pas souvenir d’agression du genre au palais de justice de Sept-Îles. Il n’en demeure pas moins qu’il se questionne à savoir si le nombre de constables spéciaux est suffisant au Palais de justice de Sept-Îles.

« C’est un cri d’alarme. N’attendons pas qu’il arrive de quoi comme ailleurs », dit-il, faisant référence bien entendu à l’événement de Longueuil, mais également à ce qui s’est aussi passé aux États-Unis, alors qu’un homme qui comparaissait a sauté sur une juge.

Il soutient toutefois qu’il ne ressent pas sentiment de peur sur la Côte-Nord, mais « que le système judiciaire peut être ébranlé. Ça fait réagir. Ça peut arriver ici. Des gens répètent ce qu’ils voient. »

Me David Héroux dit s’être déjà présenté au Palais de justice de Sept-Îles et qu’il n’y avait pas de constables à l’accueil, ceux-ci se trouvant dans les salles de cour. « On doit trouver le meilleur équilibre. »

Il veut que le gouvernement fasse ce qu’il faut, qu’il mandate des experts pour évaluer le niveau de sécurité dans les palais de justice. Les intervenants doivent faire partie des discussions, que tout le monde puisse être entendu.

« Les avocats du DPCP et les greffiers sont là tous les jours », insiste-t-il.

Dans certains palais de justice, notamment celui de Montréal, les personnes qui se présentent doivent passer sous une arche de détection comme aux douanes à l’aéroport.

Questionnés sur le Front commun, d’autres intervenants du Palais de justice de Sept-Îles ont préféré ne pas commenter.