Deux co-directrices en renfort au Centre d’intervention le Rond-Point

Par Sylvain Turcotte , Sylvain Turcotte 4:00 PM - 27 septembre 2023
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En plus d’être propriétaires de la Clinique le Marais, Marie-Ève Normand et Dominique Leclerc sont, depuis juin, co-directrices du Centre d’intervention Le Rond-Point de Sept-Îles. 

L’arrivée en juin de Dominique Leclerc et Marie-Ève Normand a redonné un souffle au Rond-Point, en survie depuis la pandémie, et sans direction pour les premiers mois de 2023. « Ç’a fait mal dans les derniers mois, il y avait un manque », précise Mme Normand, alors que les services tournaient au ralenti, se limitant pratiquement à la soupe populaire. 

Dominique Leclerc et Marie-Ève Normand partagent leurs temps professionnels entre leur Clinique le Marais et le Centre d’intervention le Rond-Point de Sept-Îles. Les deux femmes assurent ensemble la direction de l’organisme communautaire depuis la mi-juin.

C’est d’ailleurs au Rond-Point, alors qu’elles y travaillaient il y a quelques années, que Dominique Leclerc et Marie-Ève se sont connues. C’est le conseil d’administration de l’organisme qui les a approchées pour le poste de direction, poste qui était vacant depuis six mois.

« C’était un beau moment pour prendre la direction », souligne Mme Marais. En été, la demande est moins grande à la Clinique le Marais, dont elles sont les propriétaires. « Il n’y a pas d’école, donc moins de stress », avance Mme Leclerc. Les deux femmes assurent que leur clinique privée roule toujours. « Les gens nous contactent. »

Dominique Leclerc, éducatrice spécialisée de formation (et actuellement au baccalauréat en travail social), et Marie-Ève Normand, travailleuse sociale, gèrent les tâches de direction à deux. Les décisions et actions qu’elles prennent sont adaptées à la réalité du fait qu’elles ne sont pas là 100 % du temps.

« On n’est pas étrangères au milieu », indique Mme Normand. 

Les deux directrices se définissent comme des filles qui aiment innover, les projets et le changement. Le Rond-Point, avec sa clientèle de vulnérabilité, est un organisme qui leur tient à cœur. « Il n’y a donc pas de conflit d’intérêts avec la clientèle du Marais », précise Mme Leclerc. 

Dans leurs nouveaux rôles, elles s’expriment différemment de ce qu’elles font à leur clinique privée. Elles font de la supervision et assistent les filles dans leurs interventions. 

« On reste nous-même, en apportant notre fleur et notre vision. On doit compter sur elles (employées), car on n’est pas toujours-là. Elles, elles sont au front. Nous, on se met au service de notre équipe et on les pousse vers le haut », assure Marie-Ève Normand. 

Redémarrage

Ce qui facilite également le travail de Mme Leclerc et de Mme Normand depuis qu’elles occupent le titre de co-directrice, c’est que toutes les chaises sont occupées au Rond-Point, à l’exception du poste de travailleuse de rue (congé maladie). Les demandes de financement sont lancées. « C’est presque un redémarrage », lance Marie-Ève.   

Le Centre d’intervention le Rond-Point répond à une clientèle dans quatre volets ; l’itinérance, la dépendance, le travail de rue pour de la prévention et de l’accompagnement chez les jeunes, ainsi que la santé sexuelle. 

L’organisme offre la soupe populaire les midis en semaine, mais également le déjeuner. Le vendredi, c’est un repas complet. Entre vingt et cinquante personnes par jour profitent de la soupe populaire. Le Rond-Point a aussi un frigo communautaire. Il est possible pour les gens d’aller y porter de la nourriture sur les heures d’ouverture, et aux gens dans le besoin de se servir. 

« On espère le meilleur pour la clientèle et pour l’organisation », conclut Marie-Ève Normand. Elle parle d’un an pour se stabiliser avec le Centre d’intervention. 

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