Josée Pedneault : 30 ans de carrière entrepreneuriale à Sept-Îles

Par Emy-Jane Déry 3:57 PM - 13 septembre 2023
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Josée Pedneault. Photo Facebook

Josée Pedneault se revoit, à 20 ans, lorsque tout a commencé. Refusée quatre fois pour son projet à la banque, la femme d’affaires accomplie, qui a passé officiellement le flambeau de son entreprise en février, se consacre aujourd’hui à s’impliquer dans son domaine partout au Québec et au Canada, pour soutenir la relève qu’elle a déjà été. 

« J’ai connu les débuts de la technologie de l’électrolyse, les débuts d’internet… j’ai commencé ma comptabilité à la mitaine ! », lance Josée Pedneault en repensant à son parcours d’entrepreneur. 

Elle a vendu officiellement son entreprise d’esthétique en février, après 30 ans d’opération. Aujourd’hui une figure incontournable de l’entrepreneuriat dans la région, Josée Pedneault se souvient très bien de tout ce qu’il a fallu faire pour y parvenir. 

« Le gérant de banque m’avait dit : si tu fais faillite Josée, je fais quoi avec un pinceau de maquillage et un pot de crème ? », raconte-t-elle, en parlant de sa recherche initiale de financement pour son entreprise de service. 

La femme d’affaires n’en était pas à ses derniers défis. Lorsque la maternité s’est présentée dans sa vie, comme entrepreneure, « elle n’avait droit à rien », se souvient-elle. 

Ses employées arrêtaient de travailler deux ans lorsqu’elles tombaient enceintes, en raison des risques pour la grossesse reliés à l’esthétique. 

De son côté, elle a dû retourner travailler cinq semaines après la naissance de son fils. 

« J’ai arrêté de travailler deux semaines avant d’accoucher. Je m’étais trouvé quelqu’un pour me remplacer de peine et de misère », dit-elle. « J’avais fait mes prévisions pour que mon chiffre d’affaires descende de 50 %, mais en 5 semaines, il a descendu de 85 %, donc j’ai recommencé. »

« C’était ça ou je faisais faillite pour une grossesse ! », s’exclame-t-elle. 

Heureusement, à ce jour, les choses sont bien différentes pour celles qui se lancent en affaires, estime Mme Pedneault.

« Il y a la SADC, la MRC. Les jeunes entrepreneurs sont bien accompagnés », note celle qui fait d’ailleurs partie de la cellule des mentors de Sept-Rivières. 

Entrepreneuriat féminin 

Le Réseau des femmes d’affaires du Québec existe depuis 42 ans. Or, il tiendra mercredi soir sa première activité sur la Côte-Nord. L’organisme vise à accélérer la croissance des entrepreneures et des femmes d’affaires, pour qu’elles connaissent un succès inspirant et qu’elles rayonnent partout. Il organise notamment des activités de réseautage, des formations et des conférences. 

Récemment arrivée à Sept-Îles, Poema Poko, la présidente régionale du RFAQ Côte-Nord, souhaitait avoir recours à l’organisation. Lorsqu’elle a constaté son absence dans la région, celle qui étudie en gestion d’entreprises au HEC de Montréal s’est proposée pour s’en charger. 

Le lancement du réseau se tient mercredi, 17 h, au Toxedo. Josée Pedneault y donnera une présentation sur son parcours entrepreneurial. 

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