Un projet d’une vingtaine de minimaisons à Sept-Îles

Vincent Rioux-Berrouard 5:00 AM - 12 septembre 2023
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Photo Xcubes

Xcubes est une entreprise installée à Sept-Îles qui convertit des conteneurs maritimes en logement.

Permises depuis maintenant trois ans à Sept-Îles, on pourrait commencer à voir des minimaisons sur le territoire et même, un parc leur étant entièrement dédié.

L’entreprise Xcubes, fabricant de maisons à partir de conteneurs installé à Sept-Îles, étudie présentement l’option de faire un parc de minimaisons sur un terrain en bordure de la route 138, à l’ouest du parc Ferland.

« On a communiqué avec la Ville de Sept-Îles, pour savoir si c’était possible de construire un parc de minimaisons d’environ 20 minimaisons. La Ville s’est montrée ouverte à accorder une dérogation », affirme le président de Xcubes, Guy Ellenberg.

Il souligne aussi qu’ils sont encore en processus de développement et de financement du projet.

En 2020, la Ville de Sept-Îles a amendé son règlement de zonage, afin d’encadrer l’implantation des minimaisons. Elles sont permises dans les secteurs périphériques de la municipalité, soit, Moisie, Gallix et Val-Marguerite. La municipalité pourrait aussi permettre à un promoteur d’installer un projet de minimaisons dans les autres secteurs de la ville, à la suite d’une entente entre les deux parties.

Selon M. Ellenberg, les minimaisons génèrent un certain intérêt dans la région, notamment en raison de leur abordabilité.

« Ça peut être très intéressant pour une personne seule, un couple de retraités ou un jeune couple qui souhaite avoir une première maison. C’est une solution idéale comme premier acheteur », souligne Guy Ellemberg.

Faire le choix de la minimaison

Melinda Roch de Port-Cartier a décidé de se tourner vers la minimaison. Regardant cette option depuis environ cinq ans, elle en a finalement fait l’achat cet été. Se décrivant comme quelqu’un appréciant le style minimaliste, ce type de résidence est idéale pour elle.

« Je suis minimaliste. Je n’ai pas beaucoup de possession et je n’aime pas en avoir, donc la minimaison était la meilleure chose à faire pour moi », confie-t-elle.

Seul bémol pour l’instant : elle n’a toujours pas de terrain pour l’installer. Elle ne cache pas que c’est très compliqué trouver un terrain à Sept-Îles ou à Port-Cartier.

« Le 3/4 des terrains ne sont pas déboisés et ceux qui le sont coûtent assez cher », affirme Mme Roch.

Elle suggère que les municipalités puissent autoriser plus d’une minimaison sur un terrain, ce qui permettrait d’amortir les coûts entre les propriétaires.

Des avantages financiers

Au niveau monétaire, il y a plusieurs avantages à se tourner vers la minimaison, explique Dominic Frappier, entrepreneur en construction dans la région de Lanaudière, qui a construit de nombreuses minimaisons. Ce qui permet de diminuer le prix est évidemment que la quantité de matériaux nécessaire à la construction d’une minimaison est moindre.

« Juste les matériaux, en partant, ça réduit les coûts. Ensuite, comme c’est plus petit une minimaison, le nombre de temps nécessaire à la réalisation est plus rapide, ce qui réduit les coûts de main-d’œuvre », déclare M. Frappier.

Il ajoute qu’à long terme, il y a des économies. Comme la maison a coûté moins cher, l’hypothèque sera moins importante et il sera possible de la payer plus vite.

Finalement, il mentionne les coûts d’énergie. Comme il y a moins d’espace dans une minimaison, la demande énergétique est moins grande en chauffage.

Le coût d’une minimaison varie entre 50 000 $ et 150 000 $, dépendamment de la grandeur et des finitions intérieures. Il faut ajouter à cette somme le coût du terrain et des installations septiques. Selon Guy Ellenberg de Xcubes, une maison traditionnelle préfabriquée avoisine les 240 000 $.

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