Des journées d’une intensité incroyable pour les pompiers

Depuis la fin de la journée du mardi 27 décembre, le directeur de la Sécurité publique et incendie de la Ville de Baie-Comeau, Alain Miville, vit des heures plus tranquilles après des journées d’une intensité incroyable depuis la tempête de vent du 23 décembre.

« Pour moi, ça s’est fini hier », souligne-t-il. Pendant cinq jours, la quarantaine de pompiers de son service ont été à pied d’œuvre, tantôt sur le terrain, tantôt à la caserne dans l’attente des appels qui ne manqueraient pas.

« On a pogné pas mal tout ce qu’on pouvait pogner », illustre M. Miville. Il fait référence à un feu dans une résidence de la rue des Peupliers à Baie-Comeau dans la soirée du 23 décembre alors que les rafales atteignaient des pointes de 120 km/h.

« Des arbres tombés, des alarmes, des débuts de feu et même un sauvetage nautique », raconte-t-il en dressant le bilan des derniers jours. Des pompiers ont effectivement dû déployer leurs équipements de sauvetage puisqu’une cabane à pêche s’est retrouvée à la dérive. « Il a fallu aller la récupérer pour s’assurer qu’il n’y avait personne à l’intérieur (ce qui était le cas) », indique-t-il.

« Notre Noël, ça été pas mal intense. Tout le monde était sur place. On était beaucoup plus en mode porte-à-porte pour aller voir les besoins des gens. Des centres d’hébergement ont été ouverts. On a ouvert un centre d’hébergement à Pointe-Lebel. J’ai fait envoyer des lits de camp et des couvertes », poursuit le directeur de la Sécurité publique et incendie, qui dessert aussi la municipalité voisine par l’entremise d’une entente.

Baie-Comeau a également des ententes en prévention et protection incendie avec les municipalités de l’est de la Manicouagan. À Baie-Trinité, les mesures d’urgence ont été déployées. À Godbout, des gîtes avec des génératrices ont été mis en place. Des citoyens de Baie-Trinité ont aussi pu s’y réfugier à la chaleur. « Entre les municipalités, il y a eu beaucoup d’entraide », fait remarquer M. Miville.

À Baie-Comeau

Une partie des clients du secteur Mingan à Baie-Comeau ont dû attendre jusqu’au 27 décembre pour être rebranchés. Le centre d’hébergement et de soins de longue durée N.-A.-Labrie en faisait partie. Des solutions pour garder les résidents au chaud ont été trouvées et aucune évacuation n’a été nécessaire.

Les clients du réseau de distribution municipal du secteur Marquette peuvent se considérer comme chanceux puisqu’ils ont finalement été peu affectés par la tempête de vent. « Tout ce qui a été géré par la Ville, ç’a été fait beaucoup beaucoup plus vite que du côté d’Hydro », conclut Alain Miville.

Par ailleurs, le service d’hébergement en hôtel mis en place le 25 décembre à Baie-Comeau a été utilisé par un peu plus d’une soixantaine de sinistrés à ce jour, selon Mathieu Pineault, directeur des communications à la Ville. Mardi, à peine deux personnes y ont eu recours.