Le 10 septembre, Isabelle Ross et François Boudreau mettaient fin à une aventure de dix ans comme propriétaire du Pub St-Marc. C’était ça leur plan quand ils ont fait l’acquisition de ce lieu de l’avenue Brochu à Sept-Îles.
Le couple trouve toutefois déplorable les mises en vente ou les fermetures de restaurants et de bars à Sept-Îles. « La vie sociale tourne autour des trois, quatre, cinq mêmes places. »
« Il n’y aura pas trop de restaurants. Quand il y a du nouveau choix, ça crée un engouement », assurent-ils.
Pour l’économie de la ville, M. Boudreau et Mme Ross soutiennent que ça prend davantage de choix différent.
« Mets de la vie et la vie va venir. C’est encore abordable aller au resto », indique François, faisant référence à l’inflation des prix dans les épiceries ou ce que ça coûte au restaurateur s’approvisionner par rapport aux prix qu’ils chargent.
Si les deux entrepreneurs soutiennent n’avoir eu aucun problème lié à la pénurie de main d’œuvre durant pratiquement toute leur aventure, avec le même noyau d’employés stables, la pandémie aura fait mal.
« On a créé un esprit familial avec les employés. Il y avait un cachet. On a recruté des gens qu’on voyait souvent ici », ont avancé François et Isabelle lors de l’entrevue. Ils ont même été peinturer chez du personnel, ou en on en même hébergé.
La suite aura été tout autres. La pandémie les a un peu exacerbés. « On n’avait plus l’énergie de reformer le personnel, de recommencer à monter une équipe », soutient François.
« Les six cuisiniers à temps plein qu’on avait ont changé de domaine en raison de la fermeture des restaurants. On n’était pas essentiels (services) », se désole Isabelle.
Ils assurent avoir accompli ce qu’ils avaient à faire durant cette décennie. Ce fut une super expérience. « Ç’a été un feu roulant durant dix ans. Ce n’est pas un échec, c’était un choix (la fermeture) », ont-ils dit.
Reprise du service
Après deux mois de pause, Isabelle et François ont toutefois décidé de reprendre un peu du service, avec des partys privés, mais aussi des dîners en salle, en attendant que quelqu’un se porte acheteur du pub.
« On espère vendre pour que quelqu’un continue. On ne veut pas que le pub meure. On s‘en fait encore parler (du pub), ç’a marqué la vie des gens. »
Ils sont conscients que c’est tout un défi de se lance en affaires, et que la barre est plus haute en restauration, mais le jeu en vaut la chandelle.
« C’est 24/24. Ça demande beaucoup d’énergie. Il faut que ce soit une passion à la base. À Sept-Îles, c’est plus difficile avec les gros salaires », ont-ils mentionné. Le Pub Saint-Marc aura été une entreprise rentable pour eux. « C’est une réussite. »
François et Isabelle sont prêts à accompagner la relève et même à partager leur recette du succès.
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