À 11 ans, il a une rigueur de professionnel

Par Sylvain Turcotte 6:00 AM - 17 novembre 2022
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Léo Elie partage la même passion que sa mère Karine Lizotte, la boxe. Sauf que pour le jeune de 11 ans, c’est plus compétitif alors que pour elle c’est récréatif.

Le plus jeune boxeur du club de Sept-Îles démontre une discipline impressionnante en s’entraînant cinq fois par semaine et en suivant un régime alimentaire strict tel un athlète professionnel.

« J’aime me battre, on va dire ça de même », lance-t-il. « J’aime les combats, donner des coups de pied sur le sac, frapper dessus, me faire mal. J’aime pratiquer les esquives. »

Rassurez-vous, c’est entre les câbles, dans le ring de boxe, au gym, qu’il fait ça.

Discipliné

Il est tellement sérieux dans sa démarche qu’il a perdu 15 lb en vue du gala de boxe du 4 novembre dernier. Il avait fait moins attention durant la pandémie.

« Il fait des bons choix côté alimentation. On mangeait des chips dans sa face et il n’en prenait pas », souligne sa mère, Karine Lizotte.

« Il fallait que je me remette en forme et le combat m’a encore plus motivé. Ce n’est pas des choix durs à faire », assure Léo.

Il est un des rares jeunes au Centre d’entraînement Free-Fight 7Î. Certainement le plus jeune pour ceux qui s’adonnent au sparring et au combat.

« Quand Alain (Bourassa) a vu son potentiel, il lui a proposé de faire du sparring. Léo est le seul jeune avec des adultes », mentionne Mme Lizotte.

Encore là, soyez sans crainte. Ils prennent soin de lui. « Les gars me donnent plein de bons trucs. Ils sont fins avec moi », soutient Léo.

Il trouve le cardio intense, ce n’est pas sa partie préférée de l’entraînement, mais il en connaît l’importance. Il fait même la barbe aux adultes, pour utiliser l’expression, lors des parcours.

Léo a cinq entraînements de boxe par semaine pour sept heures en moyenne (2 cours + 2 sparring + 1 entraînement de cardio)… et il est à piscine trois fois par semaine avec le Club de natation de Sept-Îles. Il ne veut cependant pas faire les compétitions. Les deux sports tombent parfois la même journée.
Il espère avoir d’autres combats bientôt. « Je veux continuer la boxe longtemps. »

S’il n’a pas d’idole dans le milieu de la boxe professionnel, le jeune garçon de 11 ans a comme modèle Jasmin Bezeau du Free-Fight 7Î. « Il m’a bien intégré au club et il me challenge au cardio. »

Concernant son tout premier combat, lors du Gala à Sept-Îles le 4 novembre dernier, Léo était opposé à un jeune de 13 ans qui en était à son huitième affrontement.

« Au premier round, c’était de l’inconnu pour moi, et pour le deuxième et le troisième, j’ai pris goût. C’était vraiment hot, ça me donne le goût de continuer », a-t-il dit, fier de ne pas avoir « été démoli ». Il s’agissait d’un combat démo pour le jeune septilien, qui avait « la plus hot des ring-girl, sa sœur (Rose) », aux dires de Mme Lizotte.

D’ailleurs, Maman Karine, très souvent aux premières loges pour voir les accomplissements de Léo, est très fière de lui, tout comme son père Martin et sa sœur Rose. « Dans tout ce que tu fais, tu te donnes à 100% », a-t-elle écrit dans une publication Facebook.

Mme Lizotte souligne que la boxe a vraiment aidé Léo à canaliser son énergie et à mieux se connaître. « Il aime se battre, mais c’est aussi toute la vivacité d’esprit, la rapidité d’exécution et la créativité dans les combinaisons choisies qui font de son sport un sport autant physique que mental. »

Il faut remonter avant la pandémie pour les débuts de Léo au Centre d’entraînement Free-Fight 7Î. La boxe, c’était récréatif pour lui à ce moment. Sans plus.

Ce n’est qu’il y a quelques mois que la boxe s’est transformée en passion. C’est aussi un peu une histoire de famille avec sa mère Karine qui s’y entraîne, en plus de donner des cours, et son père Martin, qui pratique aussi ce sport.

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