La dernière journée du Sommet a débuté en force, alors que trois aînés ayant survécu aux pensionnats ont pris la parole.
M. Whiteduck est un excellent exemple de résilience et de courage. Survivant des pensionnats à son jeune âge, il a plus tard gradué de l’Université du Québec à Chicoutimi et de l’Université d’Ottawa en plus de recevoir un diplôme honorifique de l’Université Carleton.
Impliqué toute sa vie dans l’éducation et les services sociaux, il reconnaît les gains que les Premier Peuples ont été chercher avec les années, mais selon lui, il est temps que ces peuples prennent contrôle de leurs écoles.
«Ils [l’Église et le Gouvernement] voulaient nous effacer», a-t-il dit. «Nous sommes rendus plus loin que d’avoir seulement des comités sur l’éducation, il faut former nos enseignants et monter notre système selon nos réalités.»
M. Whiteduck y est allé avec une réflexion pour les générations futures.
«Comment qualifie-t-on le succès? Si un jeune décide de rester sur sa communauté après le secondaire pour travailler sur son territoire et contribuer à sa communauté, est-ce qu’il connaît du succès?» a-t-il questionné. «Selon moi, le succès n’a aucun lien avec les diplômes, il se trouve à l’intérieur de chacun.»
La vie après le pensionnat a été plus ardue pour Mme Anne Rock, qui a sombré longtemps dans l’alcoolisme et la toxicomanie pour gérer ses démons du passé.
«Avant qu’on commence à parler de l’impact des pensionnats, je mettais mes problèmes sur le dos des gens qui m’entouraient», a-t-elle mentionné.
«Plus tard, j’ai compris la base de mes traumas et j’ai décidé de retourner à l’école. Là, je me suis sentie soutenue et considérée, je me suis mise à beaucoup mieux aller», a-t-elle précisé.
Des professeurs enchantés
«Depuis que j’ai commencé en 1986, il y a eu des hauts et des bas, mais nous avons fait beaucoup de progrès», explique Mme Manon Pinette, professeure de français au secondaire, rencontrée au sommet.
Satisfaite de la réforme qu’ITUM entreprend, elle juge que ce processus sera bénéfique autant pour la sécurisation culturelle que pour la pédagogie des élèves.
«Beaucoup d’élèves quittent les communautés pour aller étudier ailleurs, ils se retrouvent donc parfois déboussolés. En prenant notre éducation en main, nous limitons ce phénomène», conclut-elle.
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