18 avril 2024
Deux des sinistrés de l’incendie majeur du parc Ferland n’étaient pas assurés. En se penchant sur le sujet, on découvre que les primes d’assurances sont particulièrement exorbitantes dans le secteur.
Dans la soirée du 17 septembre, trois maisons mobiles ont été la proie des flammes sur la rue des Fougères. Malheureusement, deux de ses familles n’étaient pas assurées et se sont retrouvées à la rue. Deux campagnes de sociofinancement gofundme ont été créées pour venir en aide à la famille Bobbitt. Au moment d’écrire ces lignes, le total amassé était de 8115$.
Martin Gonthier agent en assurance de dommage à Sept-Îles, pour la bannière Promutuel, explique que les primes varient d’un assureur à l’autre dépendamment de leurs expériences dans un secteur et de leurs taux de sinistralité.
Il affirme qu’en général, les taux d’assurance pour une maison mobile sont plus dispendieux qu’une maison unifamiliale en ville.
Parmi les raisons, figure le type de bâtiment. Une maison mobile est considérée perte totale beaucoup plus rapidement qu’une maison. La raison est simple: en cas d’incendie, une maison mobile ne pourra pas être rebâtie sur sa structure contrairement à une maison de type unifamiliale par exemple.
«Par exemple, si une maison mobile est endommagée à 25%, c’est automatiquement une perte totale puisque qu’on ne peut pas reconstruire sur le “frame”, tandis qu’une maison unifamiliale ne sera pas perte totale, puisque qu’on peut reconstruire sur la fondation de béton», illustre Martin Gonthier.
Valérie Lamarre conseillère en relations publiques chez Desjardins, explique que de façon générale, il y a plus de réclamations pour ce type de propriété.
«Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’il s’agit souvent de constructions moins robustes qu’une maison standard construite sur une fondation en béton, par exemple. La maison mobile est donc généralement moins résiliente aux éléments. Pensons notamment aux conséquences d’épisodes de vents violents ou de pluies diluviennes sur une structure plus légère», précise Mme Lamarre.
Un autre agent, qui préfère conserver l’anonymat, nous explique que la proximité des bâtiments fait en sorte qu’il y a des risques que d’autres résidences soient affectées par l’incendie, ce qui en fin de compte, coûte énormément cher aux assureurs.
La distance est aussi un facteur qui fait augmenter la facture.
« Le secteur Ferland, qui est à plus de 8 kilomètres de la caserne de pompiers, est alors considéré comme secteur à risque, tout comme Clarke City, ou Moisie », donne en exemple une autre agente aux assurances, qui préfère également ne pas être nommée.
