Les résidents de Pointe-Parent sont inquiets

Par Vincent Rioux-Berrouard 1:00 PM - 20 juillet 2022
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Photo courtoisie

Depuis maintenant plus de 20 ans que les propriétaires de résidences du secteur de Pointe-Parent à Natashquan sont dans l’attente de vendre leurs propriétés et ceux-ci sont exaspérés par la situation qui traîne en longueur.

Enclavé par la réserve de la communauté innue de Nutashkuan, il a été décidé depuis plusieurs années par le gouvernement du Québec de relocaliser les résidents de ce secteur et de racheter la quarantaine de propriétés.

L’incendie d’une résidence la semaine passée a fait ressortir le sentiment d’impatience et d’exaspération des propriétaires face à la lenteur du processus de relocalisation.

C’est notamment le cas de Nicole Lessard, une propriétaire dans ce secteur qui dénonce les délais. À l’été 2021, les dossiers de relocalisation des résidents permanents allaient bon train et un an plus tard, plusieurs ont été réglés. Par contre, pour les résidences secondaires, l’attente se poursuit.

« À l’été 2018, toutes les résidences ont été évaluées et l’on nous disait que le dossier devrait être réglé pour l’hiver 2019. On nous avait même demandé de choisir notre notaire, mais il ne s’est rien passé depuis », explique Nicole Lessard.

Occupation illégale

Alors que les procédures administratives traînent en longueur, plusieurs résidences sont occupées sans permission. Cette situation est inacceptable pour Mme Lessard surtout que la Sûreté du Québec n’intervient pas.

« Si ta maison est habitée de façon illégale, la Sûreté du Québec n’agit pas. On a l’impression qu’on n’a plus aucun droit », souligne-t-elle.

Elle espère un dénouement rapide au processus de relocalisation. Elle explique que beaucoup de propriétaires doivent vivre avec l’inquiétude que leur propriété soit la prochaine à être détruite par les flammes.

Du côté du cabinet du ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, on nous indique que le travail se poursuit dans ce dossier, notamment avec des discussions avec le maire de Natashquan, Henri Wapistan et le chef de la communauté innue de Nutashkuan, Réal Tettaut.

Pour ce qui est de l’avenir du secteur de Pointe-Parent, le gouvernement du Québec a fait savoir l’an dernier qu’il souhaitait en faire un lieu touristique.

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