Les Septiliens auraient besoin du revenu le plus élevé pour vivre dignement

Par Maxim Villeneuve 11:53 AM - 5 mai 2022
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À Montréal, il faudrait un revenu de 65 000$ pour un couple avec un enfant en CPE, alors qu’il faudrait 70 000$ pour cette même famille à Sept-Îles.

Il faudrait un revenu de 35 000$ pour une personne seule afin de vivre dignement sur la Côte-Nord, selon une étude de L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). L’étude révèle que les Septiliens nécessiteraient le revenu le plus élevé pour vivre en dehors de la pauvreté parmi sept grandes villes au Québec.

L’étude Le revenu viable 2022 en période de crises multiples montre qu’il faut entre 25 128 $ et 34 814 $ de revenu annuel pour vivre dignement au Québec. C’est un seuil que peu de gens atteignent.

« Au Québec, environ une personne sur cinq vit sous le seuil du revenu viable », affirme la chercheuse de l’IRIS, Julia Posca.  « En travaillant à temps plein, il faut au moins 18 $ l’heure pour arriver. Dans certaines localités, ce taux horaire est insuffisant. »

L’IRIS définit le revenu viable comme « une somme disponible (après impôt) qui permet de vivre dignement hors de la pauvreté. Cela signifie à la fois d’être en mesure de faire des choix et de pouvoir faire face à des imprévus. »

Dans cette étude sur le revenu viable, L’IRIS a comparé les villes de Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, Saguenay, Trois-Rivières et Sept-Îles. Le calcul a été fait pour les personnes seules, les personnes monoparentales avec un enfant en CPE et pour un couple avec deux enfants en CPE.

Pour ces trois types de ménages, c’est à Sept-Îles que le revenu nécessaire pour vivre hors de la pauvreté est le plus élevé.

À Montréal, il faudrait un revenu de 65 000$ pour un couple avec un enfant en CPE, alors qu’il faudrait 70 000$ pour cette même famille à Sept-Îles.

L’étude met en lumière l’importance du transport en commun, qui n’est pas très développé sur la Côte-Nord.

« Si le service de transport en commun ne permet pas de faire ses déplacements quotidiens vers l’école, la garderie ou encore le travail, le revenu du ménage doit être suffisant pour couvrir l’achat d’une, voire deux voitures, et c’est là que le bât blesse », explique Mme Posca.

L’impact de l’inflation est aussi mis en évidence par cette étude de l’IRIS.

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