La Coalition Union 138 prête à se faire voir partout au Québec

Par Steeve Paradis 12:30 PM - 22 avril 2022
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Les membres de la Coalition Union 138 ont pris place devant la bannière qui sera déployée un peu partout au Québec dans les mois à venir afin de mousser le projet de pont sur le Saguenay.

Maintenant que l’ensemble de la région a démontré son appui au projet, voilà que la Coalition Union 138 entend se faire voir un peu partout dans la province afin de faire connaître le projet de pont sur le Saguenay à l’ensemble des Québécois et, du coup, sonder les éventuels appuis au projet.

Le regroupement avait convoqué la presse vendredi matin à Baie-Comeau afin de dévoiler l’immense bannière qu’elle trimballera à travers la province. Le slogan est Mamu, un pont entre nous, Mamu signifiant ensemble en innu.

« La bannière sera installée dans des endroits stratégiques, où se trouvent les gens qu’on veut informer de ce projet », a soutenu le porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay. « Sur la Côte-Nord, le projet fait l’unanimité. On va aller mesurer la température de l’eau pour voir ce que ça va vouloir dire ailleurs. »

M. Tremblay a d’ailleurs souligné que ce n’est pas un hasard si cette bannière a été dévoilée devant le barrage de Manic-1, porte d’entrée ouest de Baie-Comeau.

« Ça fait 60 ans qu’on fournit de l’électricité à l’ensemble de la population québécoise. On veut faire le lien avec toute la contribution de la Côte-Nord à l’essor économique du Québec. »

Pour la présidente de l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, le pont est « plus que jamais » une nécessité. Les entreprises, notamment, le réclament à grands cris car l’incertitude et l’attente au traversier Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine leur nuit économiquement.

Être attractif

« On investit pour être attractif, autant pour les travailleurs et les touristes que pour la qualité de vie de nos citoyens, et ça passe entre autres par la porte d’accès de notre territoire », a lancé Micheline Anctil, qui juge « très lent » le processus entourant la remise au goût du jour des études.

« Des études, il y en a déjà plusieurs. Maintenant, on en est à la mise à jour des études. C’est comme un passage obligé, mais il faut être très présent. On a besoin que les échéanciers soient respectés. »

Mme Anctil et les autres membres de la coalition ne doivent pas être trop pressés, car l’étude d’opportunité, qui doit s’étendre sur deux ans, a démarré en janvier dernier seulement. Quant à l’étude d’impact socioéconomique sur les impacts de la construction du pont, elle n’est toujours pas amorcée. Trois firmes ont présenté une proposition à la fermeture de l’appel d’offres début avril.

Pour le chef d’Essipit Martin Dufour, qui représente la Nation Innue au sein de la coalition, une des actions à venir du regroupement sera de talonner les candidats dans René-Lévesque à la prochaine élection provinciale.

« On va rencontrer chacun des candidats pour connaître leur point de vue, mais on voudrait plus que ça. On voudrait un engagement de leur part, de lancer le chef Dufour, prêt à sillonner le Québec, dans les prochaines semaines, les prochains mois, « pour ne pas dire les prochaines années, pour faire en sorte que ce projet-là aille de l’avant ».

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