Un calendrier à revoir pour la LHJMQ

Par Mikaël Lalancette 7:00 AM - 30 mars 2022
Temps de lecture :

Comme bien des observateurs du circuit, notre chroniqueur estime qu’un calendrier de 68 parties est trop lourd dans le junior majeur.

Chaque saison, c’est la même histoire. La Ligue de hockey junior majeur du Québec essuie son lot de critiques, la plupart du temps méritées soit dit en passant.

Ces reproches proviennent de deux camps : ceux qui se font un plaisir de la critiquer et qu’on ne voit à peu près jamais dans les amphithéâtres de la LHJMQ, mais aussi des amoureux du circuit qui veulent améliorer le sort de la plus grosse ligue de hockey junior au Québec. Qui aime bien châtie bien comme on dit!

C’est de ce deuxième groupe dont je veux vous parler aujourd’hui. Règle générale, ces « convaincus » tentent de faire leurs représentations en coulisses, de peur de nuire plus qu’aider en dénonçant une situation avec un micro sous le nez. Ils sentent parfois nécessaire de prendre la parole pour faire avancer certains dossiers et c’est exactement ce qui est arrivé dans le cas du calendrier éreintant.

Jamais, disent-ils en chœur, une saison n’aura été aussi exigeante sur le plan physique. En somme, il y a trop de déplacements et les matchs sont trop rapprochés. Il faut jeter un œil aux listes des joueurs blessés pour se convaincre que tout ça est vrai.

La cadence de matchs de ce calendrier condensé — une moyenne de 3,5 parties par semaine — laisse peu de place aux entraînements. La qualité du spectacle en souffre par la bande, ce qui n’incite pas trop les amateurs à revenir aux matchs suivants. Il y a une façon toute simple et durable de remédier au problème et je le répète depuis des lunes : une réduction graduelle, mais significative, du nombre de parties. 

On a trop longtemps eu peur de s’attaquer au problème, de peur que le remède ne tue le cheval qu’on voulait guérir. C’est pourtant le contraire qui est arrivé et bien des gens ont fini par se désintéresser du produit.

Que des gens qui ont la LHJMQ à cœur comme Dominic Ricard, Dominic DeBlois et Paul Corbeil osent en parler publiquement, c’est un pas dans la bonne direction. De plus en plus d’entraîneurs leur donnent raison. 

Je comprends leur extrême prudence, mais les propriétaires d’équipes doivent maintenant entendre raison. La pandémie a ébranlé tout le monde et les prochaines années ne seront pas faciles, mais elles forceront aussi les équipes à réinventer leur offre. Le hockey junior du futur ne peut plus compter 68 parties.

Étoile de la semaine à… Stéphane Julien du Phoenix de Sherbrooke, qui vient de remporter sa 200e victoire comme entraîneur-chef, à Baie-Comeau jeudi dernier. Après une période creuse en février, voilà que sa formation est de retour au plus fort de la course au premier rang. 

Deux minutes de pénalité aux… Olympiques de Gatineau, incapables de gagner en prolongation cette année (0 en 9). Ils ont aussi subi 17 défaites par la marge d’un seul but, la pire performance du circuit à ce chapitre. Ouille!

Partager cet article