La Côte-Nord mijote un projet pilote de garde en milieu familial

Par Charlotte Paquet 2:00 PM - 23 février 2022
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Les bureaux coordonnateurs Magimuse et Sous le bon toit et le Regroupement des CPE de la Côte-Nord espèrent obtenir l’aval pour lancer un projet pilote de services de garde en milieu familial. Photo Pixabay

Les bureaux coordonnateurs Magimuse et Sous le bon toit sont confiants d’avoir trouvé une formule novatrice pour créer rapidement de nouvelles places en service de garde éducatif en milieu familial sur la Côte-Nord, mais encore faut-il que leur projet pilote reçoive l’aval du ministère de la Famille, ce qu’ils espèrent dans les prochaines semaines.

Actuellement, 500 enfants sont en manque de places en service de garde éducatif dans la région, estime Odette Lavigne, directrice générale du Regroupement des centres de la petite enfance de la Côte-Nord (RCPECN), en rappelant que Québec a accordé le développement de 525 places.

Dans son grand chantier pour les familles lancé à l’automne, qui prévoit notamment un appel de projets en continu, le ministère a ouvert une porte aux initiatives pour la création de places. Une véritable musique aux oreilles de Lucie Vaillancourt et Jean-Philippe Morin, les directeurs généraux de Magimuse, dans la MRC de Manicouagan, et de Sous le bon toit, dans Sept-Rivières.

Ce n’est pas d’hier que le regroupement et les deux bureaux coordonnateurs réfléchissent à une formule pour améliorer l’accessibilité aux services de garde en milieu familial, mais ils se butaient à un encadrement légal restrictif. Or, depuis quelques mois, ils ont exploré plusieurs dérogations législatives qui pourraient leur permettre d’aller de l’avant, notamment en sortant du cadre du lieu de résidence.

« On cherche toujours à être novateur. On avait déjà ça en tête avant même que le ministre dise qu’il était ouvert à des projets pilotes. Le regroupement, avec les deux plus gros bureaux coordonnateurs de la région, on a essayé de réfléchir comment on pourrait réinventer cette garde en milieu familial. Comment on pourrait aller voir un peu plus loin, sortir du cadre pour offrir plus de places de qualité », explique Lucie Vaillancourt.

Pour le moment, l’essentiel même du projet pilote n’est pas dévoilé afin de ne pas nuire à sa réalisation. Par contre, comme le souligne la directrice générale, il vise « à donner un nouveau souffle, à pimper notre garde en milieu familial ».

Gardiens de la qualité

La formule novatrice, si elle passe le test au ministère, pourrait apporter une alternative à des initiatives lancées ou envisagées par des employeurs ou des groupes de parents pour trouver des solutions au manque de places en services de garde.

« Lucie et moi, on a toujours eu la même vision commune, que les bureaux coordonnateurs sont les gardiens de la qualité de la garde en milieu familial », souligne Jean-Philippe Morin, préoccupé de voir des gens qui travaillent dans la grande industrie créer des haltes garderies ou autres services du genre.

« En réfléchissant à ce projet pilote, ce qu’on a essayé, c’est de toujours garder en premier lieu cette qualité-là et ce besoin de respecter des normes, de respecter un fonctionnement précis. Nous, on ne veut pas qu’il y ait des services de surveillance qui s’installent sur la Côte-Nord où les enfants sont droppés, parachutés pour la journée. »

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