Les Islanders mûrs pour le championnat

Par Mikaël Lalancette 6:30 AM - 16 février 2022
Temps de lecture :

Les Islanders de Charlottetown, qui étaient de passage au centre Henry-Leonard lors de la reprise du calendrier de la LHJMQ, sont équipés pour aller jusqu’au bout, selon notre chroniqueur. Photo Charlottetown Islanders, Darrell Theriault

À moins d’un miracle, les Islanders de Charlottetown décrocheront le « vrai » premier championnat de saison régulière de leur histoire dans les prochains mois. 

Il reste beaucoup de hockey à jouer, me direz-vous, c’est vrai. Mais avec tous les ajouts faits lors de la dernière période des transactions, cette équipe mise sur trop de profondeur pour se mettre à dégringoler au classement de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Après une moitié de saison de complétée, les Islanders sont premiers dans la LHJMQ. Dans leur histoire, ils n’ont jamais terminé plus haut que la quatrième place — lors des saisons 2003-04 et 2016-17 — deux années où la troupe de l’Île-du-Prince-Édouard n’a pu atteindre la finale de la coupe du Président.

La guigne en séries du Rocket, maintenant les Islanders, est bel et bien terminée. Depuis 2015-16, année de l’arrivée de Jim Hulton à la barre, Charlottetown est l’une des équipes qui a fait le plus de millage en éliminatoires. En excluant les printemps 2020 et 2021, où l’équipe n’a pas pu jouer de match de séries en raison de la COVID, Hulton et sa bande ont pris part à un grand total de 49 parties en quatre ans.

À la conclusion de la saison 2020-21, année où les séries ont été annulées dans les Maritimes, les Islanders étaient premiers du classement général. Ils répètent l’exploit encore cette année. Considérant les cycles du hockey junior, c’est un rendement drôlement impressionnant, surtout que Charlottetown est l’un des plus petits marchés de hockey junior au Canada.

Gagneront-ils la coupe du Président? S’il n’y a pas une sixième vague qui nous empêche d’avoir du hockey en mai et en juin, je ne serais pas surpris que les Islanders soulèvent le gros trophée pour la première fois.

Étoile de la semaine à… Sylvain Couturier du Titan d’Acadie-Bathurst, pour son cran. Il en fallait pour exprimer publiquement sa frustration de voir que les Canadiens de Montréal aient renouvelé l’organigramme hockey de leur organisation en ne pigeant pas dans la LHJMQ. Soyons clairs : Kent Hughes et Martin St-Louis sont nés au Québec et parlent français. Très bien. Mais ils ont passé les 25 dernières années aux États-Unis et n’ont entretenu que très peu de liens avec la LHJMQ. C’était légitime de le dire.

Deux minutes de pénalité à… Sylvain Couturier! Pour le même sujet. Plusieurs ont soulevé la contradiction entre ses propos et le fait que le directeur général du Titan vient d’engager un entraîneur-chef ontarien, Jason Clarke, pour diriger sa formation. Ça n’enlève pas la pertinence de son propos, mais ça nous rappelle une chose : si les équipes de la LHJMQ ne priorisent pas les entraîneurs-chefs québécois, qui le fera? Ce qui vaut pour pitou vaut pour minou comme on dit…

Partager cet article