Transport régional aérien : la croisade de Réjean Porlier
Photo IStock
Il a peut-être enlevé son habit de politicien il y a maintenant plus d’un mois, mais le citoyen Réjean Porlier n’a pas tiré sa révérence et c’est l’enjeu du transport régional aérien qu’il a dans sa mire.
Il a décidé de continuer son implication dans ce dossier parce que selon lui, l’amélioration du transport régional aérien est d’une grande importance pour une région comme la Côte-Nord.
« Je crois qu’on a une mauvaise approche au Québec en matière d’aviation et cela fait extrêmement mal aux régions », affirme celui qui a été maire de Sept-Îles de 2013 à 2021.
Pour faire une telle affirmation, M. Porlier s’appuie sur une étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) publié cet automne qui révélait que malgré le fait que le Québec représente 23% de la population canadienne, le nombre de passagers pour les vols régionaux au Québec n’est seulement que de 13% pour l’ensemble du pays.
M. Porlier reste convaincu que la solution passe par la coopérative TREQ.
« On serait fou de ne pas l’essayer. Je pense que l’approche de TREQ est la bonne parce que la coopérative ne cherche pas à faire de l’argent, mais à faire voyager les gens à travers le Québec avec une grille tarifaire à prix raisonnable », souligne M. Porlier.
L’ancien maire est critique de l’approche du gouvernement. Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, le premier ministre, François Legault, a laissé entendre que la solution pour le transport aérien en région pourrait passer par les compagnies déjà existantes.
« C’est comme s’il disait que tout va bien dans le transport régional aérien et que nous n’avons pas besoin de nouveaux joueurs. Je crains qu’il subventionne des billets qui sont vendus trop cher », explique-t-il.
Une solution qui fait fausse route selon M. Poirier qui craint que le transport aérien soit entre les mains « d’un quasi-monopole ».
Rappelons que la coopérative TREQ est à la recherche d’un appui financier du gouvernement du Québec pour pouvoir aller de l’avant avec son projet.
Réjean Porlier souhaite que le gouvernement québécois s’implique.
« Si on veut retenir nos travailleurs sur la Côte-Nord, il va falloir qu’on puisse leur offrir d’aller rendre visite à leur famille à l’extérieur à des coûts raisonnables », dit-il.
Il espère aussi qu’un prix plancher soit instauré pour empêcher Air Canada de venir tuer la compétition comme le transporteur aérien a fait dans le passé, affirme-t-il.
L’ancien maire a d’ailleurs lancé une page Facebook nommée Pour une desserte aérienne démocratique, équitable et durable.
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