La vie a repris son cours normal aux écoles Jean-du-Nord et Manikoutai

Par Sylvain Turcotte 2:51 PM - 17 novembre 2021
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Au lendemain de la vaste opération policière, la vie a repris normalement, ou presque, dans les écoles Jean-du-Nord et Manikoutai de Sept-Îles.

Le personnel des écoles secondaires de la rue Comeau a repris ses esprits au lendemain d’une journée mouvementée, particulièrement pour l’avant-midi du 16 novembre et la vaste opération policière suite au signalement d’un individu armé dans les environs.

En collaboration avec le Centre de services scolaire du Fer, un protocole de postvention a été déployé, pour le personnel enseignant à la suite de la conclusion de l’opération policière et ce matin pour les élèves qui avaient besoin d’aide, qui ont été témoins ou qui ont été marqués par les événements.

« Pour certains membres du personnel, ç’a demandé plus de conversations. Tout le monde était cependant présent ce matin et en mode intervention pour recevoir les élèves », a souligné la directrice des écoles Jean-du-Nord et Manikoutai de Sept-Îles.

Retour sur la journée

Parlons de comment s’est déroulée l’avant-midi du 16 novembre.

La direction des écoles Jean-du-Nord et Manikoutai a été alertée par la Sûreté du Québec à 8h10 mardi matin.

Dans le temps de le dire, le plan de confinement s’est mis en place alors qu’il n’y avait que les élèves de la Formation générale aux adultes et ceux du Centre de formation professionnelle présents et la moitié du personnel enseignant déjà arrivée.

Les jeunes qui se pointaient par eux-mêmes aux écoles ont rapidement été pris en charge par les policiers sur place afin de les informer sur la situation d’urgence et de retourner à leur domicile.

Les autobus scolaires ont rapidement rebroussé chemin avec la consigne de ramener les élèves à leur maison.

« À l’intérieur de dix minutes, tout était coordonné dans les écoles. Les communications ont été rapides, par courriel et via le portail. À l’intérieur, la communication se faisait par intercom de façon constante », a fait savoir Marie-Ève Murray.

Le policier-parrain attitré au milieu scolaire a servi de courroie de transmission.

« Les communications entre la SQ et nous ont été bien orchestrées. Les gens ont été rassurés rapidement, mais tout le monde se questionnait, tout en étant zen. Quand tu comprends bien ce qui se passe et que les consignes sont claires, ça se déroule bien », a ajouté la directrice.

Un peu après 9h, des policiers ont fait le tour des lieux pour s’assurer que l’individu armé n’était pas à l’intérieur de l’école. À ce moment, les personnes présentes étaient dans des locaux, la porte barrée et la lumière éteinte.

Une opération qui aura duré de vingt à trente minutes, aux dires de Marie-Ève Murray. Après quoi, le personnel et les autres personnes à l’intérieur pouvaient circuler librement, sans être près des fenêtres. Les portes pour l’accès aux écoles étaient encore barrées.

« Le processus de confinement s’est très bien fait pour faciliter le travail des policiers. Ça nous a permis d’expérimenter les procédures papier qu’on avait. »

Un avant-midi du 16 novembre qui « a suscité de l’émotion chez les gens », a mentionné Mme Murray.

« C’est un événement malheureux, mais qui nous a permis, avec du recul, de tester nos mesures de confinement », a répété la directrice des écoles Jean-du-Nord et Manikoutai, qui soutient qu’il n’y avait pas de chance à prendre, même si au final, ce n’était qu’une arme jouet que détenait l’homme dans la vingtaine arrêté dans un immeuble à logements de la rue Régnault vers 11h45.

Les intervenants (directions d’écoles, Centre de services scolaire et Sûreté du Québec) se rencontreront prochainement pour voir ce qui peut être bonifié comme mesures, mais « ce qui s’est passé a démontré que les procédures étaient efficaces. »  

Mme Murray a indiqué que les mesures avaient été mises en place après les événements du mois de novembre 1999 à l’école Manikoutai, une prise d’otage. Depuis, le plan n’avait été testé qu’en pratique lors de journée pédagogique jusqu’à la journée du 16 novembre.

 

La directrice des écoles Jean-du-Nord et Manikoutai de Sept-Îles, Marie-Ève Murray, au lendemain de l’intervention policière majeure à Sept-Îles. La vie a repris son cours normal avec le retour des élèves dans les classes.