Qui a peur du coronavirus?

Par Emelie Bernier 4:07 PM - 17 mars 2020
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Il y a à peine quelques semaines, le mot coronavirus ne disait rien à personne. Aujourd’hui, le virus COVID-19 est sur toutes les lèvres et bouleverse le quotidien des citoyens du Québec, du Canada et du monde.

Les lecteurs des journaux des Éditions Nordiques, de Charlevoix à Sept-Iles, n’échappent pas aux conséquences des mesures exceptionnelles et de plus en plus restrictives mises en place par le gouvernement Legault : écoles fermées, services de garde réservés aux enfants du personnel de première ligne, événements annulés, visite interrompues dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée… Le Québec subit une paralysie sans précédent dans le but d’aplatir la courbe de progression de l’épidémie.

Genèse et état des lieux d’une pandémie

La COVID-19 a fait son apparition en Chine en décembre avant de se répandre comme une traînée de poudre et d’entraîner des mesures sans précédent à l’échelle mondiale, dont la fermeture de l’espace Schengen, l’espace de libre circulation européen. Lundi, plus d’une dizaine d’États membres avaient fermé leurs frontières ou imposé de sévères restrictions d’accès, compliquant d’autant le retour des voyageurs.

Au Québec, le 13 mars, le premier ministre François Legault annonçait la fermeture des écoles et des centres de formation sur tout le territoire québécois pour une durée minimale de deux semaines, soit jusqu’au lundi 30 mars minimalement. Des milliers d’enfants et d’adolescents ont ainsi un congé forcé, avec toutes les implications sociales que cette situation engendre.
Chaque jour depuis, François Legault apparaît sur les écrans québécois pour un point de presse où il présente de nouvelles restrictions.

Les événements intérieurs réunissant plus de 250 personnes ont d’abord été interdits avant que tous les lieux de rassemblements soient fermés, dimanche, incluant les salles de spectacles, les musées, les centres de ski, les bibliothèques, les casinos, les piscines publiques, les théâtres, les parcs d’amusement, les cinémas, les centres d’entraînement et plus encore. La liste, interminable, prouve hors de tout doute que le gouvernement Legault ne lésine pas avec la COVID-19 et confirme l’impact économique phénoménal de celle-ci.

Aplatir la courbe

Toutes ces mesures ne permettront pas d’endiguer complètement le virus mais plutôt « d’aplatir la courbe de sa progression » afin de ne pas sursaturer le système de santé. Selon les estimations, si 30% de la population canadienne est affecté par le virus, 10% auront besoin de se présenter dans un centre de soin, ce qui représente 1,1 million d’hospitalisation. De ce nombre, 56 250 personnes devront être placés aux soins intensifs.

Le 14 mars 2020, le gouvernement déclarait d’ailleurs l’état d’urgence sanitaire pour une période de 10 jours, une première dans l’histoire du Québec. Ce statut accorde des droits exceptionnels à la ministre de la Santé Danielle McCann au cœur de cette tempête sans précédent avec son collègue Horacio Arruda, directeur de la santé publique du Québec dont les appels au respect des consignes et diverses recommandations pour limiter les interactions sont sans équivoque.

Dans Charlevoix et sur la Côte-Nord, au moment d’écrire ces lignes lundi, aucun cas de coronavirus n’avait été recensé. L’économie, la vie communautaire et vos habitudes sont cependant sérieusement affectées comme vous le constaterez en lisant vos journaux et en suivant les nouvelles en temps réel sur les sites internet des médias des Éditions Nordiques dans vos territoires respectifs.

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