Le conseil de bande des Innus de Natashquan a bloqué l’accès au chantier de la ligne de transport d’Hydro-Québec jeudi passé. Le conseil réclame la somme de 63 M$ à la société d’État.
Ce blocus fait suite à un jugement de la Cour d’appel du Québec rendu en mai dernier. L’entreprise Construction Polaris, qui avait construit un tronçon de la route d’accès au chantier Romaine en 2010 et 2011 réclamait 63 millions pour des frais supplémentaires et des dommages. À ce jour, le montant n’a toujours pas été versé.
« Au mois de décembre 2018, Hydro-Québec a promis d’entamer des pourparlers avec Nutashkuan dans le but de régler à l’amiable la demande de la Première nation qui s’élève à un montant d’environ 63 millions de dollars avec, en prime, des intérêts pour les nombreuses années d’inaction », mentionne le conseiller Richard Malek.
Comme le conseil de bande est actionnaire de Construction Polaris, les élus ont décidé de bloquer l’accès de la ligne de transmission qui doit relier les villages de Kégaska et de La Romaine en Basse-Côte-Nord. Évalué à 53 millions, le contrat a été donné à l’entreprise GLR qui devait amorcer la construction au début du mois d’octobre.
« Ça fait trop longtemps qu’on attend de se faire payer. Personne ne roule sur l’or ici, et notre communauté grandie. On manque de logement. On est prêt à bloquer le chantier pendant des mois s’il le faut », prévient M. Malek.
De son côté, Hydro-Québec tient à préciser que le dossier est judiciarisé. La société d’État est par contre toujours ouverte au dialogue.
« Nous trouvons déplorable le blocus de ce chantier, à la fois pour les populations concernées et les travailleurs touchés. Le litige en question est un processus judiciarisé qui continue de cheminer. Nous sommes tout à fait disposés à discuter, mais aucunement sous la menace d’un blocus », a affirmé le porte-parole d’Hydro-Québec, Françis Labbé.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.
