Loi sur l’équité salariale : l’écart demeure significatif entre les hommes et les femmes

Par Jean-Christophe Beaulieu 11:06 AM - 8 mars 2019
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Vingt ans après l’adoption de la Loi sur l’équité salariale, des écarts sont toujours présents entre les hommes et les femmes selon la CSN Côte-Nord. Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est ainsi une occasion de réfléchir à l’importance de la syndicalisation pour les travailleuses.

La CSN Côte-Nord organise un 5 à 8 ce vendredi 8 mars au gymnase de la Maison des organismes communautaires de Sept-Îles pour célébrer les femmes.

Selon l’organisation syndicale, les syndicats sont plus importants que jamais en 2019 pour les travailleuses.

«On apprenait récemment que les inégalités demeurent en matière d’équité salariale. En 2016, les femmes gagnaient 90 cents pour chaque dollar gagné par un homme, comparativement à 84 cents en 1998. Vingt ans après l’adoption de la loi, les écarts sont donc toujours bien présents, surtout au sein des entreprises privées et dans les milieux de travail non syndiqués. C’est préoccupant», fait valoir Valérie Dion, vice-présidente de la CSN Côte-Nord.

Des conditions plus précaires

Les femmes seraient également deux fois plus nombreuses que les hommes à occuper un emploi à temps partiel et représentent plus de 75% des familles monoparentales. Sans compter qu’elles consacrent quotidiennement près d’une heure et demie de plus que les hommes aux tâches ménagères et aux soins des enfants.

C’est ce qui fait dire à Mme Dion que les Québécoises ont «vivement intérêt» à être syndiquées afin de bénéficier de plus de protection et d’avoir une meilleure qualité de vie.

Les avantages sont multiples selon la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Véronique De Sève.

«Être une travailleuse syndiquée, c’est mieux faire respecter ses droits au travail, notamment la sécurité d’emploi, l’ancienneté et l’équité salariale. En effet, les femmes syndiquées travaillent dans des milieux plus sécuritaires, jouissent d’un meilleur niveau de vie. Elles peuvent aussi plus facilement profiter des mesures de conciliation famille-travail-études», affirme-t-elle.

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