À la veille du dépôt du budget du gouvernement fédéral, la députée Marilène Gill décrie une «injustice» qui dure depuis 42 ans. La Côte-Nord, en étant exclue «arbitrairement» d’un crédit d’impôt à l’investissement, aurait perdu 800 millions $. Elle demande des mesures compensatoires.
En 1977, le gouvernement fédéral a instauré un crédit d’impôt permettant aux entreprises de bénéficier d’un allègement fiscal de 10% suite à l’achat de biens neufs tels que des équipements, des bâtiments et de la machinerie. Le tout étant admissible pour les secteurs économiques de la pêche, de l’exploitation forestière, de la fabrication et de la transformation, de l’exploitation agricole et des mines.
«Je veux les raisons du pourquoi notre région n’a pas droit à ça. Terre-Neuve en bénéficie, les Maritimes aussi. Mais ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est qu’on y a droit jusqu’à La Pocatière. Donc la Gaspésie y a droit et le Bas-Saint-Laurent aussi. Outre les explications, je demande des compensations. Sinon, le crédit existe toujours, on peut toujours l’avoir», clame Marilène Gill, députée de Manicouagan.
Un pont et la 138
Selon elle, l’économie de la Côte-Nord correspond exactement aux objectifs du crédit d’impôt et est comparable aux régions qui sont admissibles. Cela devient donc un «non-sens» d’être mis de côté arbitrairement par le gouvernement fédéral.
«10%, c’est beaucoup quand on se lance en affaires. Ça peut représenter un incitatif important à le faire. Ça ne s’excuse pas que nos entreprises n’aient pas cette possibilité. Le fédéral nous doit 800 millions et 800 millions, c’est un pont et la 138», lance Mme Gill.
Le budget fédéral devant être adopté prochainement, la députée assure que son parti poussera le dossier pour la région.
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