Moisie et Mani-Utenam seront bientôt reliés au réseau d’aqueduc

Par Jean-Christophe Beaulieu 30 janvier 2019
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Le dénouement approche pour l’alimentation en eau potable à Moisie. Pour abaisser les risques de contamination de l’eau potable à Place de la Boule et Mani-Utenam, la Ville de Sept-Îles opte finalement pour le prolongement de l’aqueduc plutôt que de nouveaux puits.

Place de la Boule et Mani-Utenam devraient finalement recevoir leur eau potable via le réseau d’aqueduc municipal d’ici 2020. À la base, il avait été envisagé de trouver de nouveaux puits pour remplacer ceux existants, tous deux à risque de contamination. Une firme avait été mandatée en ce sens.

«Mais dans les tests faits aux endroits visés, il y avait des contaminants. Des drapeaux ont été levés et à la lumière des vérifications avec la Direction de la Santé publique et le ministère de l’Environnement, tout nous laisse croire que l’idéal est la prolongation de notre réseau d’aqueduc municipal existant», a expliqué Réjean Porlier à la séance du conseil municipal de lundi dernier, ajoutant que le projet devrait avancer rapidement.

Contribution des Innus

Impossible de savoir tout de suite à combien s’élèvera la facture pour les travaux de prolongement du réseau d’aqueduc. Le directeur général de la municipalité, Patrick Gwilliam, laisse toutefois entendre que la facture devrait être bien proportionnée.

«On va déterminer le partage des coûts, mais je peux vous dire que la communauté innue contribuera aux travaux. Ils vont absorber entre 70 et 80% de la facture. De notre côté, on a déjà l’engagement que le Plan Nord paiera le deux tiers de notre partie», précise-t-il.

Eaux usées et trihalométhanes

Le tout devra être réglé d’ici 2020, indique M. Gwilliam, parce que le dossier des eaux usées est attaché à celui de l’eau potable.

«Maintenant qu’on sait quel type d’eau potable fournira Moisie et la communauté, on va pouvoir s’asseoir avec ITUM et regarder quel type de traitement sera mis sur pied pour les eaux usées», explique-t-il.

Le fait d’allonger le système d’aqueduc devrait également réduire la problématique des trihalométhanes (THM) dans le secteur des Plages, atténué pour l’instant par un système de purge.

«En effet, plus on fait bouger l’eau, plus il y a de consommation dans le réseau, mieux c’est», indique le directeur général de la Ville, rappelant que l’eau stagnante favorise la prolifération des THM.

Mais au fond, souligne le directeur de la municipalité, cela ne fait que déplacer le problème des THM (qui apparaissent souvent en bout de réseau), vers Moisie. La solution étant la mise à niveau de l’usine d’eau potable, la Ville installera en attendant un système de dégazage, un procédé en continu diminuant les taux de trihalométhanes dans l’eau potable.

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