Voici l’histoire de la maison de Noël de la rue Holliday dont tout le monde parle

Par Mathieu Morasse 14 novembre 2018
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Xavier Lavoie devant la maison illuminée de son père.

Un étudiant en électricité de Sept-Îles a transformé la maison de son père en gigantesque spectacle de Noël sons et lumières. Pas moins de 12 000 lumières s’allument au rythme de la musique.

Xavier Lavoie, 22 ans, est actuellement en deuxième année de son DEP en électricité à Sept-Îles. Les lumières et l’électricité le passionnent depuis son enfance.

L’an dernier, il a orné l’immeuble avec 3 500 ampoules de couleurs différentes. Le spectacle était féérique.

Cette année, il a installé 12 000 ampoules LED, dont 9 500 ampoules de type «pixel». Chacune d’entre elles peut s’illuminer de n’importe quelle couleur du spectre, comme sur une télévision.

Chaque ampoule est contrôlée individuellement par ordinateur afin de créer une panoplie de dessins et de motifs. Le tout est synchronisé à des chansons diffusées par un petit émetteur radio FM (88,9).

L’effet est saisissant. De nombreuses voitures ralentissent ou s’immobilisent pour observer le spectacle d’une dizaine de minutes.

Piste d’atterrissage

Du haut des airs, la maison du 288, rue Holliday, est visible de très loin. Selon Xavier, elle peut être aperçue du belvédère du chemin du Lac-Daigle, situé à environ sept km à vol d’oiseau.

La résidence du 228, rue Holliday, brille de tous ses feux dans la nuit. (Photo: Le Nord-Côtier)

La résidence du 228, rue Holliday, brille de tous ses feux dans la nuit. (Photo: Le Nord-Côtier)

La maison servira-t-elle au Père Noël pour trouver son chemin?

«Pour le Père Noël, je ne sais pas. Mais vu que l’aéroport est proche, avec une piste droite et une lumière allumée au milieu, j’espère que les avions ne se tromperont pas», blague-t-il.

Engouement

Xavier prévoyait allumer les lumières seulement en décembre. Mais une internaute a récolté des dizaines de milliers de vues avec une vidéo prise lors de ses tests en début novembre.

Il a donc choisi de contenter les admirateurs et d’allumer immédiatement le tout.

Il limite toutefois les heures du spectacle de 16h40 à 21h, histoire de ne pas trop déranger les voisins. Il prolongera le tout à 22h en décembre, et sûrement plus tard la nuit de Noël.

Professionnels dépassés

Claude Yockell et Germain St-Onge, deux entrepreneurs électriciens de Shetush Électrique, sont arrêtés voir les installations pendant la visite du Nord-Côtier.

Xavier Lavoie (au centre) explique son système à Germain St-Onge et Claude Yockell. (Photo: Le Nord-Côtier)

«Un électricien comme ça, il en sort un aux 15-20 ans», s’étonne Germain St-Onge.

«Penses-tu que je vais avoir une job en sortant de l’école?», demande Xavier.

«Je suis dépassé par ce qu’il fait. C’est un exploit faire ça. Je n’embarquerais même pas dans une job de même comme entrepreneur», confie Claude Yockell.

Sans compter

Xavier a lui-même imaginé, créé et assemblé tout le réseau électrique et électronique avant de l’installer sur l’immeuble avec les lumières.

Dans un logiciel, il a identifié et localisé dans l’espace toutes les ampoules. Il a programmé les séquences du spectacle.

Au total, il estime avoir investi 550 heures pendant les mois de septembre et d’octobre.

«Et je ne compte pas les recherches que j’ai faites. Parfois, je ne me couchais pas le soir», avoue le passionné jeune homme.

Xavier a investi pas moins de 8 000 $ en lumières cette année. Son père, Éric Lavoie, assumera pour sa part la facture d’électricité. Combien cela coûtera-t-il?

«Je ne veux pas vraiment le savoir», lance le père.

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