Un couple de Sept-Îles donne naissance à son bébé à la maison

Par Jean-Christophe Beaulieu 25 octobre 2018
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Émilie Girard et Claude Côté avec le petit Nathan.

Les parents de Nathan n’oublieront jamais la journée du 4 octobre. Eux qui pensaient vivre un accouchement «normal» dans une chambre d’hôpital…Ils ont été pris de court lorsque bébé a décidé de se pointer dans la salle de bain de la résidence familiale.  

Lorsqu’Émilie Girard a commencé ses premières contractions vers 10h30, elle s’est rendue immédiatement à l’hôpital avec son conjoint. L’infirmière leur a cependant demandé de retourner à la maison.

«Ils nous ont dit de revenir plus tard, car je n’étais pas assez dilatée. J’avais des contractions aux cinq minutes depuis une heure. Quand je suis revenue à la maison, j’ai commencé à avoir des contractions de plus en plus fréquentes. À la fin, elles étaient constantes, je n’avais pas de répit entre chacune d’elles», explique la jeune maman.

Le père aux premières loges

Les événements se sont ensuite rapidement chamboulés, sous les yeux de son conjoint pour qui le niveau de stress était palpable.

«C’était tellement stressant! On s’apprêtait à habiller Émilie pour retourner à l’hôpital, mais elle a dit avoir envie d’aller à la salle de bain avant de partir. Je lui ai dit que je ne pensais pas que c’était une envie d’uriner selon moi. En s’assoyant sur la cuvette, elle a crevé ses eaux. Elle a baissé son regard et la tête du bébé était sortie», se rappelle Claude Côté.

Il a tout de suite appelé une ambulance et s’est fait assister par le 9-1-1 en attendant leur arrivée.

«Je l’ai couché par terre dans la salle de bain sur des serviettes et j’ai préparé mes mains au cas où le bébé déciderait de sortir d’un coup», raconte M. Côté. «J’allais faire l’ouverture avec mes doigts et les ambulanciers sont arrivés. Leur timing était parfait, cinq secondes de plus et le bébé tombait dans mes mains!»

Une première en carrière

Aux dires des deux ambulanciers qui sont intervenus, Jessica Lapierre et Samuel Bernier, des complications peuvent facilement survenir lors d’un accouchement. Et une fois le bébé sortit, ce sont deux patients dont il faut s’occuper.

«Papa avait l’air bien content de nous voir arriver! Et la maman a fait un excellent travail. Elle a été calme et elle a suivi nos consignes à la lettre. On était fébriles nous aussi, c’est la première fois en huit ans de carrière que ça nous arrive. En tant que paramédic, assister à une naissance, c’est un «must»!», affirme Samuel Bernier.

Expérience intense

Bien qu’ils qualifient l’intervention des ambulanciers de «rapide», Claude Côté et Émilie Girard ont tout de même dû se débrouiller seuls un bon moment.

«Ma blonde hurlait et frappait sur les murs. Moi j’essayais d’entendre ce que la dame du 9-1-1 me disait à l’autre bout du fil, en même temps que j’essayais de trouver une solution pour que les ambulanciers puissent rentrer. La porte d’accès était barrée et le service d’intercom du bâtiment ne marchait pas.»

C’est à la fin de l’intervention, lorsqu’ils se sont retrouvés seuls tous les trois dans une chambre de l’hôpital que la pression est retombée pour la petite famille. Avec le petit Nathan, les nouveaux parents profitent maintenant de la vie et ils s’en disent ravis.

«La vie change du tout au tout et on apprend au jour le jour à être des parents. Oui, les longues nuits de sommeil n’existent plus, mais ça vaut tellement la peine», conclut le papa.

 

 

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