L’entrepreneur intéressé à développer un projet de production de cannabis assure qu’il poursuivra ses démarches

Par Jean-Christophe Beaulieu 13 septembre 2018
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Le Nord-Côtier s’est entretenu avec l’entrepreneur septilien intéressé à développer un projet de production de cannabis au parc industriel Ferco. Le projet est embryonnaire, mais déjà les citoyens de plage Monaghan ont pu faire savoir leurs préoccupations à la municipalité advenant sa concrétisation.

L’entrepreneur à la tête du projet, bien connu dans la communauté d’affaire septilienne, ne souhaite pas se retrouver sur la place publique.

«Une dizaine de personnes m‘ont dit qu’ils seraient intéressés à se lancer là-dedans. Pour l’instant, on est plusieurs actionnaires locaux, mais les chances d’avoir un permis de production sont tellement minces, rien ne nous confirme pour l’instant que ça va se faire», a indiqué l’homme d’affaires au Nord-Côtier.

Il souhaite cependant garder l’anonymat pour l’instant, de peur que certains clients puissent ne plus vouloir faire affaire avec lui sachant qu’il prévoit développer du cannabis. Étant donné que «plusieurs milliers de dollars» ont été investi à ce jour, il assure qu’il continuera les démarches pour devenir producteur.

«On créera une compagnie exclusivement vouée à ça. Mais c’est une démarche complexe, il y a des processus légaux, des enquêtes, ce n’est pas n’importe qui qui peut se lancer là-dedans», assure-t-il.

Des citoyens préoccupés

Ils étaient une dizaine de citoyens, le 4 septembre dernier, à venir faire connaitre leurs préoccupations advenant la production de cannabis près de la plage Monaghan. Marie-Ève Vaillancourt, résidente du district, dit avoir senti une bonne réception de la part de la Ville de Sept-Îles, lors de la séance de consultation.

«Mais en même temps, on nous répond : vous êtes à proximité d’une zone industrielle, vous saviez à quoi vous vous exposiez en habitant là. Mais on ne pouvait tout de même pas prévoir qu’il y aurait de la production de cannabis près de nos résidences», mentionne-t-elle.

Les citoyens présents ont surtout demandé des réponses concernant la pollution lumineuse, le bruit et les odeurs. Mme Vaillancourt a quant à elle demandé à ce que soient rendus publics les documents auxquels la Ville a accès sur le sujet.

De bons arguments

Le directeur général de la municipalité, Patrick Gwilliam, se fait rassurant dans le dossier.

«J’essayais d’expliquer aux gens présents à quel point c’est bien encadré. Notre priorité est de voir si permettre la production dans cette zone peut être nuisible à la qualité de vie. En ce qui concerne les odeurs, il n’y aura pas de problèmes, c’est prouvé. Même chose pour l’aspect sécurité», affirme-t-il.

Il souligne toutefois que les citoyens du district ont soulevé de «bons» points qui nécessitent des réponses. Le promoteur devra ainsi fournir un rapport faisant état de la pollution lumineuse et du bruit généré par la ventilation.

Prochaines étapes

Maintenant que la consultation a eu lieu, la municipalité fera un second projet de règlement. Les citoyens auront ensuite sept jours, entre le 20 et le 27 septembre, pour faire valoir leur opposition à celui-ci. À partir de ce moment, soit la Ville annulera le règlement, soit elle procèdera à un référendum.

 

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