Une jeune famille déplore les règles de transfert de la Commission scolaire du Fer. Le transfert de leurs enfants a causé des «perturbations» et déstabilise leur parcours scolaire. Ils demandent à ce que les règles changent.
La famille Ward-Marcoux n’en est pas à sa première expérience de transfert d’école. Il y a trois ans, leur plus vieille avait dû être transférée étant donné le surplus d’élèves dans son école. C’est maintenant au tour du petit Malik.
Dans la même école que sa sœur l’an dernier, il doit maintenant évoluer dans un nouvel environnement.
«C’est très difficile depuis la rentrée, je retrouve mon garçon caché dans le garde-robe, en crise de larmes. Il n’a plus ses repères, ses amis. C’est vraiment un changement d’environnement qui lui est imposé, qui nous est imposé. Ça n’a pas de bon sens de séparer une famille ainsi», martèle Shany Ward.
La jeune maman déplore les règles de la Commission scolaire qui la force entre autres, à travers son quotidien déjà bien rempli, à aller chercher ses trois enfants à trois endroits différents à la fin de la journée.
«Quotidiennement, madame qui termine son travail à 17h devra aller chercher la plus jeune au CPE, puis se diriger vers l’école Jacques Cartier chercher son petit homme et ensuite effectuer un troisième arrêt à l’école Maisonneuve pour entrer chez elle vers 17h40», peut-on lire dans la lettre transmise par la famille à la Commission scolaire. «À cela, nous devrons possiblement ajouter le temps de déneigement de la voiture, le temps d’habiller les trois enfants durant l’hiver, les discussions parfois nécessaires avec le personnel des trois garderies … il se pourrait donc que nous arrivions à la maison vers 18h00. Espérons qu’ils auront aussi la chance d’arriver à la maison avant le départ de leur père, car ils pourraient ne pas le voir durant deux jours. Et ne nous dites pas que ce n’est pas dramatique, car pour eux, ça l’est!», mentionne Mme Ward dans la lettre.
Le jeune restera où il est
Le président de la Commission scolaire du Fer, Rodrigue Vigneault, mentionne pour sa part faire tout son possible pour préserver l’unité familiale des Ward-Marcoux.
«Le dossier a été analysé très sérieusement par un comité spécial. On respecte les paramètres en vigueur quant au transfert. Je sympathise avec les parents et je comprends bien leur situation. Tout ce qu’on veut, c’est le meilleur pour nos enfants, c’est normal», admet M. Vigneault
Il explique que c’est le système satellitaire Géobus qui détermine quelle école fréquenteront les jeunes étudiants. C’est la distance entre la porte d’une résidence et celle de l’école qui est calculée.
«Actuellement, même si une place se libère, ce n’est pas le petit Marcoux qui sera priorisé parce qu’il y a un jeune qui demeure plus près de l’école que lui», indique M. Vigneault. «Mme Ward nous dit vouloir préserver l’unité familiale. On essaie de le faire, mais on ne peut pas répondre à toutes les demandes en ce sens.»
Le président de la Commission scolaire du Fer est formel, la décision initiale dans ce cas sera maintenue.
«Si on me prouvait qu’on a contrevenu à quelque directive que ce soit, on reviendrait sur notre décision», affirme M. Vigneault.
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