Québec épaule Anticosti pour sa candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO

Par Mathieu Morasse 22 juin 2018
Temps de lecture :
port-menier, quebec, canada

Québec offre de l’aide financière et technique à Anticosti pour soutenir la préparation du dossier de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO. 

La ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), Isabelle Melançon, en a fait l’annonce vendredi à Port-Menier dans le cadre du Forum du futur de l’île d’Anticosti.

Québec attribue une subvention de 400 000$ à la municipalité de L’Île-d’Anticosti pour la soutenir dans la préparation de son dossier de candidature. La municipalité devra démontrer le caractère exceptionnel du site dans le monde, de même que sa protection et sa gestion adéquate. Le dossier devrait être présenté à l’UNESCO en février 2021.

«Faire un dossier de candidature pour l’UNESCO, c’est très exigeant, on le sait. Ça devient très couteux aussi et on doit avoir des scientifiques, des spécialistes avec nous pour nous appuyer», a-t-elle observé.

La ministre Melançon a aussi annoncé la création du Comité interministériel pour l’inscription d’Anticosti au patrimoine mondial (CIAPM). Ce comité coordonnera les actions gouvernementales pour mettre en place les mesures de protection, de conservation et de gestion nécessaires.

Le CIAPM sera composé de représentants de huit ministères et organismes. Il sera présidé par Jacob Martin-Malus, sous-ministre adjoint au MDDELCC.

Isabelle Melançon a félicité la municipalité et la population d’Anticosti pour leurs efforts visant à faire reconnaître la valeur exceptionnelle de l’île.

Encadrer le développement

La municipalité et le Comité interministériel devront se pencher sur le développement et la protection de l’île en lien avec une éventuelle inscription d’Anticosti sur la liste du patrimoine familial de l’UNESCO.

La capacité d’accueil touristique, la création d’un lien maritime interrives et l’accès à l’eau potable seront des éléments à travailler.

Le maire de L’Île-d’Anticosti, John Pineault, s’est dit énormément préoccupé par ces questions. Il veut permettre le développement sans sacrifier la qualité de vie des résidents et en assurant une expérience de qualité aux touristes. Il aimerait voir la population de l’île se fixer autour de 500 personnes.

«Le facteur wow, ça, on ne peut pas le faire avec un tourisme de masse. On va le faire avec un tourisme de niche», a-t-il exposé.

Concernant la gestion et la protection de l’île, il envisage d’adopter des règlements municipaux pour interdire la collecte de fossiles. Une loi spéciale est aussi à l’étude pour encadrer la protection des différents sites.

«Mais pour moi, ce sont des décisions qui doivent être prises oui à l’échelle locale, mais aussi à l’échelle provinciale. Parce qu’Anticosti appartient à tout le monde», a-t-il déclaré.

Partager cet article