Loups : les trappeurs ont installé des collets

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Pendant tout le mois de mai, des trappeurs tenteront d’attraper les loups qui rôdent près de Moisie et des Plages. 

L’Association des trappeurs de Sept-Rivières fera son rapport à la fin du mois de mai à la municipalité concernant l’opération de trappage des loups. Déjà, les huit trappeurs ont installé des collets dans le secteur où se trouveraient les loups.

Pour remédier à la problématique des loups dans le secteur des Plages et de Moisie, la Ville de Sept-Îles a fait appel à l’Association des trappeurs de Sept-Rivières. Pendant tout le mois de mai, l’organisme exécute une opération visant à identifier les endroits où la présence de loups est significative et en piéger le plus possible.

«Ça s’imposait pour la sécurité des citoyens. La personne à la station Dan Esso qui s’est fait entourer par quatre loups par exemple, elle a eu la peur de sa vie. Étant donné qu’on a eu quelques rapports comme ça, on n’avait pas le choix d’agir dans l’immédiat pour protéger notre milieu de vie», convient le directeur général de la municipalité, Patrick Gwilliam.

Territoire identifié

Avant de procéder à l’installation des pièges, les huit trappeurs qui participent à l’opération ont fait beaucoup d’observation. Une quantité de traces et de pistes a d’ailleurs été identifiée aux alentours du dépotoir.

«Ils ont pu identifier que les loups se trouvent entre le site d’enfouissement et la communauté de Mani-Utenam. C’est l’endroit où ils ont le plus de chances d’en capturer», confirme M. Gwilliam.

Dans le secteur, un grand soin est pris pour l’emplacement des collets. Les trappeurs veulent éviter à tout prix qu’un chien se prenne dans un piège. Vu la quantité de chiens en liberté qui s’y promènent, aucun collet ne sera donc posé en bordure de Mani-Utenam, précise M. Gwilliam.

«Les trappeurs font la tournée de leurs collets tous les jours. Comme ça, si un loup est attrapé, il peut être abattu rapidement sans qu’il ne souffre trop longtemps. La tournée quotidienne permet aussi de déprendre rapidement un chien qui se retrouverait pris», explique-t-il.

Les trappeurs feront leur rapport à la municipalité à la fin du mois. Il sera possible dès lors de savoir combien de loups ont été piégés. Pour les opérations de trappage sur un mois complet, cela coûtera «une dizaine de milliers de dollars» à la Ville.

Partenariat futur

La municipalité envisage aussi la possibilité d’un partenariat à long terme avec l’Association des trappeurs de Sept-Rivières.

«On regarde avec le ministère de la Faune comment ça pourrait fonctionner, combien coûtent par exemple les permis de déprédation. Advenant d’autres situations semblables dans le futur, au moins on aurait déjà le permis pour faire le nécessaire rapidement et sans délai», convient le directeur général.

Lesdits permis permettraient à la municipalité de faire affaire avec les trappeurs pour le loup, ou tout type d’animal sauvage qui pourrait être nuisible au milieu urbain.

«Pour donner un exemple, si on avait des problèmes avec des castors qui feraient des barrages en bordure de route, l’endommageant.»

 

 

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