La conciliation travail-études entre dans une phase critique

Par Éditions Nordiques 28 avril 2018
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Occuper un emploi peut être bénéfique aux jeunes, mais il y a des limites à ne pas franchir pour assurer la conciliation travail-études. RAP Côte-Nord tient à le rappeler aux employeurs, aux parents et aux intervenants en cette période très importante pour la réussite scolaire, mais aussi favorable aux offres d’emploi étudiant.

Charlotte Paquet

« Dans les mois d’avril et de mai, c’est une période propice pour les employeurs qui commencent à embaucher les étudiants pour les emplois d’été. Or, les jeunes n’ont pas terminé l’école et le dernier trimestre, c’est une période critique pour leur réussite », explique Isabel Rioux, coordonnatrice de RAP Côte-Nord, l’instance régionale de concertation en persévérance scolaire et réussite éducative.

L’organisme tend la main aux personnes qui gravitent autour des jeunes pour les aider et les encadrer de façon à ce que leur intérêt pour le monde du travail ne nuise pas à leur succès à l’école.

« On ne dit pas qu’il ne faut pas les embaucher, car le travail est bénéfique et leur procure une certaine autonomie, mais il ne faut pas dépasser 15 heures de travail par semaine, car ça peut être risqué pour un jeune », précise la coordonnatrice.

Dans les faits, RAP Côte-Nord souhaite que les employeurs demeurent à l’affût et fassent preuve de flexibilité au chapitre des heures de travail, notamment pendant les périodes d’examens. Un envoi massif de dépliants sur le thème de la conciliation travail-études vient d’être fait dans les entreprises des secteurs de la restauration et des services, là où la main-d’œuvre étudiante est la plus susceptible d’être embauchée.

JeConcilie.com

Un outil en ligne existe d’ailleurs depuis quelques années sur ce thème. JeConcilie.com a été développé par plusieurs intervenants, dont le Réseau des instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec.

RAP Côte-Nord fait la promotion de cet outil auprès des employeurs, mais aussi des parents et des intervenants afin qu’ils interviennent positivement à l’égard des jeunes. L’organisme les invite aussi à inciter les employés-étudiants à remplir le questionnaire qui y est intégré.

La contribution des jeunes au questionnaire est primordiale pour dresser un portrait nord-côtier de la conciliation travail-études et ainsi développer des moyens pour la favoriser, insiste Mme Rioux. À ce jour, 160 jeunes y ont répondu. L’objectif est fixé à 400 dans la région. Au Québec, la cible est de 5 000 répondants.

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