Tim Hortons : l’employeur offre le salaire minimum, plus 0,05$ d’augmentation par année

Par Mathieu Morasse 14 avril 2018
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L’arbitrage pour la première convention collective dans les restaurants Tim Hortons de Sept-Îles s’est terminé mardi. L’employeur offre le salaire minimum et un maigre 0,05$ d’augmentation par année d’ancienneté.

Les employés des quatre restaurants Tim Hortons de Sept-Îles et leur employeur ont plaidé leur cause devant l’arbitre Côme Poulin concernant les termes de la première convention collective.

«Enfin, finalement terminé!», s’est exclamé le représentant de la section 7065 des Métallos, Gilles Ayotte. «Tim Hortons a gardé la même attitude tout le long, c’est la ligne dure, et les employés c’est juste bon à faire des griefs, ça crée des problèmes. Pas beaucoup de respect pour les travailleurs et les travailleuses la compagnie Tim Hortons. C’en est désolant de les entendre argumenter.»

Aucune offre de l’employeur

Il explique que les parties ne sont parvenues à s’entendre que sur des questions sans incidence monétaire.

«Aussitôt qu’on est tombé dans le vif du sujet au niveau du monétaire, l’employeur a fermé ses livres. L’employeur n’offre rien de plus que ce que les employés ont déjà. Que ce soit au niveau des vacances, des salaires, des horaires, des attributions des heures… L’employeur n’avait aucune ouverture, il a fallu tout plaider.»

Les employés touchent présentement le salaire minimum plus un 0,05$ d’augmentation par année d’ancienneté. C’est donc de dire qu’un travailleur avec 20 ans d’ancienneté gagnerait un dollar de plus de l’heure que le salaire minimum.

L’avocat du syndicat, Me Claude Leblanc, explique que l’employeur n’offre rien de plus.

«L’employeur n’offre absolument rien, il veut le statu quo», confirme-t-il.

Gilles Ayotte décrit les demandes des Métallos comme raisonnables et comparables à ce qui se fait dans le milieu. Ils demandent certaines primes d’ancienneté et des primes pour encourager les plus anciens à rester. Ils proposent aussi des primes pour les employés sans pourboires à titre de mesure d’équité. Les employés ne sont pas considérés à pourboire en vertu de la loi, mais de nombreux clients en laissent quand même.

«Ce qu’on propose à l’employeur, en aucun temps il n’a fait la preuve, ou nié ou dit qu’il n’était pas capable de payer ce qu’on lui demandait. Et il ne peut pas dire qu’il n’est pas capable, parce qu’il ne montre pas ses chiffres», conclut Gilles Ayotte.

La propriétaire des quatre franchises Tim Hortons de Sept-Îles, Sonia Ringuette, n’a pas voulu commenter le dossier. Les procureurs de la partie patronale n’ont pas retourné notre appel.

Dans un communiqué émis mercredi, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a affiché sa solidarité et salué la détermination des employés des Tim Hortons de Sept-Îles.

«Sur une centaine de journées de négociation prévues, seulement un famélique six jours a été accepté par la partie patronale», rappelle la FTQ.

La décision arbitrale est attendue dans environ 90 jours.

 

 

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