Le Phare : bien plus qu’un boulot
Une soixantaine de travailleurs avec des limitations travaillent au centre de tri le Phare.
Le centre de tri le Phare de Port-Cartier emploi une grande majorité de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Sur la soixantaine d’employés, on retrouve aussi des gens qui ont des contraintes physiques ou encore une déficience intellectuelle. Pour plusieurs de ses employés, le Phare représente bien plus qu’un gagne-pain : c’est une grande famille.
Le fait de venir travailler chaque matin au centre de tri entraine chez ses employés beaucoup de fierté et leur permet de développer une plus grande autonomie, observe Éric Aubin, directeur général de l’entreprise adaptée.
«Plusieurs vont moins à l’hôpital, prennent moins de médications depuis qu’ils travaillent ici. Ils sont rendus avec des appartements, des familles», a-t-il dit, lors d’une rencontre avec Le Nord-Côtier.
Le Phare se charge de gérer les matières recyclables de la MRC de Sept-Rivières. L’entreprise peut compter sur des subventions pour embaucher 40 travailleurs, au salaire minium, 35 heures par semaine. Elle en a toutefois une soixantaine avec différentes limitations et tous les employés travaillent 40 heures par semaine et gagnent plus que le salaire minimum.
Dans ce contexte, la tâche n’est pas toujours simple et les défis sont au rendez-vous, admet M. Aubin.
«Il faut faire preuve de lassitude et être ouvert à la différence, aux accommodements. On doit être moins rigides sur les principes.»
Le directeur connaît d’ailleurs chaque dossier et chaque particularité de ses employés. C’est ce qui lui permet de les aider à cheminer au quotidien et de faire les adaptations nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise en s’assurant de leur bien-être.
Au-delà du travail
Éric Aubin permet à ses employés de vivre différentes activités en dehors des murs du centre de tri. Par exemple, il a récemment terminé de parcourir la liste des travailleurs du plus âgé au plus jeune, en leur offrant chacun leur tour de l’accompagner à un événement social ou communautaire.
Ainsi, pour eux, le Phare représente bien plus qu’une paye à la fin de la semaine. Ils y découvrent des loisirs, se font des amis.
«Ils ne viennent pas juste chercher un salaire. Ils viennent chercher des amis, une vie dans la communauté, des activités. On les amène à des galas de boxe, des soupers, plein d’activités, qui souvent, ils ne feraient pas autrement parce que ce sont pour la plupart des gens renfermés», a-t-il fait valoir.
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