Intégration des personnes handicapées au travail : de l’ouverture dans Sept-Rivières

Par Éditions Nordiques 11 avril 2018
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Le service externe de main-d’œuvre (SEMO) de la Côte-Nord demeure un acteur central pour l’intégration des personnes handicapées au travail. À l’emploi de cet organisme depuis 18 ans, Anne Murray constate une très grande sensibilité de la part des employeurs qui en reconnaissent les bienfaits autant pour eux que pour leurs futurs employés.

Pour recourir au service du SEMO Côte-Nord, une personne se doit d’avoir un diagnostic de déficience intellectuelle, de handicap physique ou une problématique de santé mentale.

«Nous sommes là pour les aider à intégrer le marché du travail. On fait du démarchage pour plusieurs d’entre eux et on en arrive à de très bons résultats», lance la conseillère en emploi du SEMO à Sept-Îles et Port-Cartier, Anne Murray.

À de maintes reprises durant cet entretien, elle a insisté sur le fait que les subventions salariales existent principalement pour combler le manque de productivité en emploi  de ces personnes. Contrairement à la croyance populaire, elle ajoute que la paperasse à remplir par les employeurs ne représente uniquement que quelques minutes par mois.  L’étape la plus longue du processus serait l’inscription.

Une très grande réceptivité

De manière générale, Mme Murray constate que les employeurs sont heureux d’accueillir cette main-d’œuvre et qu’elle n’a pas véritablement eu de retour sur les irritants auxquels ils seraient confrontés. «L’objectif est de faire en sorte que le travailleur devienne autonome. Dans la plupart des cas, l’aide financière sera appelée à diminuer. Toutefois, je suis consciente que ce n’est pas toujours possible et qu’il y a des handicaps plus lourds que d’autres», soulève-t-elle.

La période la plus problématique demeure les six premiers mois.

À l’emploi du SEMO Côte-Nord, Anne Murray éprouve à véritable plaisir à travailler à l’intégration des personnes handicapées au travail.

«Il y a une adaptation à faire autant pour l’employeur que pour l’employé. Après ce délai, il est très rare que le lien d’emploi prenne fin. À moins qu’on réaménage le travail à l’interne», souligne-t-elle. «J’ai une trentaine d’employeurs dans la MRC de Sept-Rivières qui embauche cette clientèle.»

Des bienfaits importants

En raison du fait que l’objectif recherché soit l’autonomie, le suivi apporté par le SEMO Côte-Nord se fait à des fréquences variables.

«C’est très souvent du cas par cas. Pour ces personnes, le travail demeure comme nous un moyen de s’accomplir. C’est très valorisant», constate-t-elle. «Elles développent un réseau social. Quand ça va bien, j’y vais moins souvent. Je peux faire des suivis à tous les 3 à 6 mois. On revoit le plan d’intervention et on réajuste le tir si nécessaire.»

Selon Mme Murray, la présence de ces personnes sur le marché du travail fait en sorte que les gens finissent par moins voir les différences.

«On ne doit pas miser sur ce qui leur manque, mais sur ce qu’elles ont. De manière générale, les employeurs sont très réceptifs. Il est évident que s’ils ont eu une mauvaise expérience auparavant, ils peuvent être réticents. Ce sont aussi parfois des conflits de personnalités qui mènent à la fin du lien d’emploi»,  conclut-elle.

Une mission rassembleuse

Le SEMO Côte-Nord cherche à accroître l’autonomie personnelle, sociale et financière d’individus aux prises avec des difficultés particulières tels que les personnes judiciarisées adultes, ou celles vivant avec des limitations fonctionnelles occasionnant une déficience physique, intellectuelle, du psychisme, sensorielle ou neurologique. De prime abord, tous les participants se doivent d’être aptes et désireux d’occuper un emploi.

Il est à noter que la majorité des candidats sont admissibles à des programmes d’aide financière pouvant varier de 20% à 100% du salaire, afin de faciliter leur intégration. Dans la MRC de Sept-Rivières, sa conseillère en emploi Anne Murray peut être jointe par téléphone au 418 962-0481 ou par courriel au semo7iles@globetrotter.net.

 

 

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