Les négociations sont à nouveau rompues entre les Métallos et IOC

Par Emy-Jane Déry 16 mars 2018
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Les installations d’IOC à Sept-Îles.

Une journée après leur reprise, les négociations ont été rompues vendredi après-midi entre le Syndicat des Métallos et IOC.

Les 300 travailleurs de la minière à Sept-Îles ont voté en faveur d’un mandat de grève dans une proportion de 99,2%, la semaine dernière.

Le syndicat reproche cette fois à la compagnie minière de ne pas avoir changé ses positions sur ses demandes de concesssions.

« On n’a senti aucune volonté de la part de l’employeur pour essayer de trouver des solutions constructives. Il s’entête à vouloir imposer un régime de retraite à deux vitesses moins avantageux pour les nouveaux travailleurs », a déploré Dany Maltais, porte-parole du Syndicat des Métallos.

« Cela heurte de plein fouet un principe fondamental du syndicalisme, celui de la solidarité. Les membres actuels tiennent à laisser un bon régime de retraite à ceux qui suivent », a-t-il fait valoir.

Les négociations achoppent sur deux éléments : la volonté d’introduire un régime de retraite à deux vitesses (clause orphelin) désavantageux pour les nouveaux travailleurs et l’exigence qu’une portion des vacances puisse uniquement être payée plutôt que prise en journées de vacances, indique les Métallos.

« Nous nous sommes présentés hier à la table de négociation dans un esprit d’ouverture, prêts à travailler sur ce qui nous sépare pour éviter l’impasse. Malheureusement, on ne peut en dire autant de l’employeur qui n’a rien changé à ses demandes de concessions. Nos membres sont prêts à mener la bataille s’il faut en arriver là, si rien ne bouge dans les prochains jours et les prochaines semaines », a renchéri le président de la section locale 9344, Eddy Wright.

Au Labrador, 1300 personnes travaillent à la mine d’IOC et au concentrateur. Ces derniers se sont aussi retirés de la table de négociations vendredi.

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