La Ville sollicite la collaboration de la grande entreprise
Des intervenants de la Société du Plan Nord et de la SFPPN ainsi que les hauts dirigeants de la grande entreprise ont répondu à l’appel de la municipalité.
Une première rencontre entre la Ville et la grande entreprise a eu lieu le 12 mars. Réjean Porlier et l’administration municipale ont présenté à de hauts dirigeants l’intérêt de se mettre en commun. « Ainsi, on aura un meilleur rapport de force lorsqu’on exprime certains besoins de la région au gouvernement», mentionne le maire.
Sur invitation du maire, tous les gros joueurs se sont présentés pour venir entendre les enjeux de la municipalité concernant les années à venir.
«C’est la première fois qu’on tenait ce genre de rencontre. On voulait d’abord mesurer l’intérêt de la grande entreprise à y participer. Ils ont, de façon unanime, apprécié l’initiative», fait valoir M. Porlier.
La rencontre a débuté avec la présentation d’un tableau démographique démontrant clairement que la population a diminué depuis 1986, excepté pour les autochtones.
«Il y avait de grandes ambitions à l’époque, on prévoyait 100 000 habitants pour Sept-Îles. On se rend bien compte qu’on est venu chercher les ressources et qu’on est reparti.»
Réjean Porlier se demande pourquoi il n’y aurait pas d’augmentation de la population alors que d’autres projets s’en viennent.
Selon lui, le fly-in fly-out est en bonne partie responsable et cela a d’ailleurs été discuté autour de la table. Démographiquement parlant, il soutient qu’une certaine masse critique serait à atteindre pour maintenir des infrastructures dans la municipalité.
La santé de nos PME
La Ville souhaite que les gros joueurs démontrent une ouverture pour l’obtention de contrats par des acteurs locaux.
«On leur a dit qu’on espère qu’ils mettront en place des politiques permettant à nos petites et moyennes entreprises de participer aux appels d’offre et de soumissions», dit le maire. «On a Marthe Nadeau chez DÉSI qui peut ensuite accompagner les PME pour qu’elles puissent s’ajuster et bien répondre aux exigences des contrats. De toute façon, si on ne s’occupe pas de nos PME, ça aura un impact sur la grande entreprise», explique Réjean Porlier.
Une attention particulière doit être portée à la petite et moyenne entreprise, croit le maire.
«Le milieu a souvent misé sur les gros joueurs que ce soit pour les attirer, ou faire en sorte de s’assurer qu’ils vont bien. On le faisait en se disant que de toute façon, les PME allaient se connecter sur eux et vivre de ça. Ce n’est pas du tout comme ça que ça fonctionne, on le voit bien aujourd’hui.»
Mieux collaborer
L’attraction et la rétention de la main d’œuvre ont mené une partie des discussions. L’éventualité de mettre en commun les besoins de formation des divers gros joueurs a aussi été soulevée.
«Rassembler les besoins de chacun, ne pas faire ça en silo. Ça permettrait peut-être d’avoir des bassins d’étudiants suffisants pour monter des formations, mais aussi d’avoir un meilleur rapport de force pour exprimer nos besoins aux gouvernements», mentionne M. Porlier.
La municipalité et la grande entreprise pourraient avoir intérêt dans plusieurs autres dossiers à faire des représentations en commun auprès des diverses instances gouvernementales, estime-t-il.
«Une bonne partie de nos enjeux sont interreliés. Un exemple, la 138. Je suis convaincu qu’un joueur comme IOC a de bonnes entrées avec le gouvernement du côté de Terre-Neuve-et-Labrador pour nous aider à faire avancer ça.»
D’autres rencontres du même type pourraient éventuellement avoir lieu. La Ville commencera d’abord par faire le bilan de celle-ci et transmettre le tout aux différents participants.
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