ArcelorMittal : moins de dettes, plus de liquidités

Par Jean-Christophe Beaulieu 6 février 2018
Temps de lecture :
ArcelorMittal

Quelques-unes des joueuses de la formation noire d’ArcelorMittal, finaliste chez les femmes, accompagnées d’Alain Bouchard du commanditaire Auto Value.

La maison mère d’ArcelorMittal à Londres annonçait la semaine dernière les résultats financiers de l’entreprise pour 2017. On apprend que la multinationale continue de faire baisser sa dette, ce qui laisse entrevoir au commissaire industriel de Port-Cartier que l’entreprise bénéficiera dès lors de plus de liquidités, lui permettant d’investir dans la région.

Le porte-parole d’ArcelorMittal au Canada, Paul Wilson, mentionne que son équipe se doutait déjà que l’année 2017 allait être remarquable.

«On a une équipe de direction très active au Canada, une équipe qui voit l’avenir positivement», laisse-t-il entendre. Bernard Gauthier, commissaire industriel de la Ville de Port-Cartier, exprime quant à lui que les chiffres dévoilés sont porteurs de bonne nouvelle.

«Ça va rendre les gens plus à l’aise partout dans les opérations, c’est un synonyme de continuité», dit-il.

Dans un document préparé pour la presse, le géant de l’acier fait part de quelques «faits marquants». On y apprend que des bénéfices nets de 4,6 milliards $ ont été enregistrés en 2017, soit 2,8 milliards de plus qu’en 2016. Les expéditions de minerai de fer totalisent 58 millions de tonnes, une augmentation de 3,5%.

On mentionne également une réduction de la dette, maintenant à 10 milliards $.

Priorité au désendettement

Le PDG d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, indique que le désendettement est la priorité de l’entreprise. C’est ce dernier élément qui rend le commissaire industriel optimiste. «On n’a pas les chiffres de Port-Cartier et Fermont encore, mais ce qui est encourageant, c’est le fait que l’entreprise continue de faire baisser sa dette. C’est bon pour nous, ça implique qu’ils ont davantage de liquidités pour réinvestir ici, même si ce n’est pas dans de grands projets», dit Bernard Gauthier.

Il est d’avis que la compagnie aura ainsi accès à des liquidités pour le projet des bassins de sédimentation du Mont Wright.

Toutefois, s’il advient un projet d’agrandissement, ce ne seront pas nécessairement des entreprises de Port-Cartier qui en bénéficieraient étant donné que l’entreprise prend les soumissions les moins chères à travers toute la province, souligne M. Gauthier.

«C’est plutôt intéressant, dans le sens que la compagnie va pouvoir réinvestir dans l’amélioration de ce qu’elle possède ici. Ils sont toujours en compétition à l’interne avec leurs autres filiales pour obtenir des budgets. Étant donné que des investissements massifs ont déjà été faits ici, on demeure attirant pour eux», soutient le commissaire.

Partager cet article