«Tadoussac», un émouvant récit signé et porté à l’écran par Martin Laroche

Par Éditions Nordiques 18 janvier 2018
Temps de lecture :
Martin Laroche

Cinéaste de la relève, Martin Laroche fait de plus en plus ses marques dans le milieu du septième art. Son plus récent long-métrage «Tadoussac» est pour lui un précieux atout qu’il est visiblement fier de présenter à nouveau sur la Côte-Nord.

Le film Tadoussac de Martin Laroche figure à la programmation des deux festivals du film sur la Côte-Nord, soit Cinoche et Ciné7. Son réalisateur se fera un plaisir d’interagir avec les cinéphiles lors de plusieurs des projections. Il apprécie au plus haut point ces échanges avec le public.

Tourné en mars 2016 à Tadoussac, ce projet de film aura pris un peu plus de trois ans à se concrétiser. Produit avec un micro budget, son montage a été complété au printemps 2017.  Il a ensuite été appelé à circuler dans plusieurs festivals, même hors du Québec, avant sa sortie officielle en salle au début de décembre. Il s’agit du deuxième long-métrage de Martin Laroche après «Les manèges humains», en 2013.

Jusqu’à maintenant, le réalisateur ne s’est pas véritablement aventuré dans le court-métrage. Un parcours peu conventionnel qui fait en sorte qu’il peine à obtenir du financement gouvernemental pour ses projets cinématographiques, estime-t-il. Comme il est un nouveau visage dans le milieu du septième art, on n’arrive plus ou moins à lui apposer une étiquette.

Contrairement à ce que son titre laisse présager, sa plus récente offrande «Tadoussac» est loin d’être une simple carte postale de ce village de la Côte-Nord en hiver. «J’ai passé trois étés à cet endroit et un hiver. J’ai voulu en reproduire l’ambiance. Je me suis concentré sur l’histoire de Chloé et Myriam. Je n’ai pas voulu éloigner trop la caméra des personnages», tient-il à préciser. L’endroit vient toutefois teinter grandement le récit.

Même si le film se termine assez brusquement, le cinéaste compose très bien avec cette décision. Les deux femmes ont passé par-dessus une étape importante de leur vie respective. Une boucle s’est bouclée», indique-t-il. La dernière réplique au téléphone le démontre bien. On sent très bien que le dialogue n’est pas rompu. La fin laisse place à beaucoup d’espoir. Pour moi, le fait qu’elle se voit à nouveau avait peu d’importance. Je ne ressentais pas le besoin d’aller plus loin avec cette histoire.»

Des échanges constructifs

Lorsqu’il participe à des festivals, comme il s’apprête à le faire sur la Côte-Nord, Martin Laroche éprouve un véritable plaisir à échanger avec les cinéphiles. «J’aime voir la réaction et discuter avec les gens, peu importe que leurs impressions soient positives ou non. Quand on fait un film, c’est souvent un travail solitaire», insiste celui qui aime bien s’asseoir à l’arrière du cinéma pour examiner la réaction des gens et ainsi savoir ce qui les touche ou non.

L’un des moments les plus excitants a été lors d’une activité de projection à Tadoussac, le 9 décembre. «J’étais craintif de la réaction des gens de cet endroit. Heureusement, ils ont apprécié le film. Je trouve ça excitant d’aller plus à l’est sur la Côte-Nord pour le présenter. Je n’irais sûrement pas là dans d’autres contextes. Je crois que j’arrive ici avec une histoire qui peut toucher bien des gens», affirme-t-il.

Il croit fermement que les deux comédiennes principales (Camille Mongeau et Isabelle Blais), qui composent la distribution, ont offert des performances desquelles se dégage beaucoup d’émotion. Ceci laissant place à une intéressante réflexion. «C’est là-dessus que je mise, soutient-il. C’est un portrait humain réaliste sans artifice.»

Le cinéaste a récemment déposé un autre scénario de film à la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et a obtenu une réponse positive de financement. Il disposera ainsi d’un meilleur budget et pourra délaisser la production pour se concentrer davantage sur son rôle de réalisateur. «Ce que je propose est à la fois un drame et une comédie avec des situations plus ou moins réalistes. À cette étape-ci, il m’est difficile de mieux vous le décrire», conclut-il.

Partager cet article