La Ville de Sept-Îles acquiert deux terrains pour 1$

Par Jean-Christophe Beaulieu 11 janvier 2018
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La rue Bell à Gallix.

Le dossier de l’érosion des berges est là pour rester. Ainsi, afin de prévenir de nouveaux développements ou activités sur certains emplacements à risque, la Ville de Sept-Îles a acquis récemment deux terrains pour la somme symbolique de 1$.

Les terrains en question s’ajoutent donc aux 11 autres acquis après les dommages du 30 décembre 2016. Il est question cette fois-ci du 2519 rue Bell, à Gallix, et du 1065 rue de la Mer, à Matamek, à l’extrémité est du territoire. Selon le ministère de la Sécurité publique, en vertu du programme général d’aide financière lors de sinistres réels ou imminents, lorsqu’un résident dans une zone à risque déménage ou démolit sa maison, une subvention lui est attribuée. Pour y avoir accès, l’exigence est qu’il cède son terrain à la municipalité pour la somme de 1$. Cela permet de s’assurer qu’aucun développement futur ou activité n’aient lieu sur les terrains.

Sur le long terme

À la Ville de Sept-Îles, les pressions continuent pour avoir une stratégie à plus long terme de la part du gouvernement. «C’est beaucoup géré à la pièce la question de l’érosion. Mais avec toutes les données que les ministères ont colligées depuis des années, on pourrait désormais avoir un plan d’action», affirme Réjean Porlier. Le maire donne l’exemple des résidences qui ne sont pas «en imminence», qui n’ont pas eu à être déménagées lors d’un événement météo, mais qui ont perdu plusieurs pieds de terrain et qui sont à plus de 10 mètres des berges.

«On sait très bien que le problème aura lieu lors du prochain débordement. Prévoyons alors des endroits d’accueil aujourd’hui, si on sait que l’on aura à déménager 30 maisons qui sont sur le bord de la mer prochainement. C’est travailler en amont, et ça coûte moins cher que d’être réactif», souligne-t-il.

La conseillère Élisabeth Chevalier proposait d’ailleurs en séance du conseil municipal, lundi dernier, que le gouvernement offre un meilleur accompagnement aux gens qui sont sinistrés. «Ils doivent quitter leur maison, ou la reconstruire, et ils se font promener d’un ministère à l’autre. Il faudrait une ressource sur place pour les aider tout au long du cheminement», croit-elle.

Gervais Gagné, conseiller du district Ste-Marguerite, qui comprend certaines des zones à risque, se désole aussi de l’accompagnement offert. «Le ministère leur dit : trouve-toi un terrain, trouve-toi un déménageur et aussi un entrepreneur pour tes fondations, occupe-toi de tout. Il faut que quelqu’un les accompagne nos citoyens, ils sont laissés à eux-mêmes», lance-t-il.

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