Déneigement : moins de neige, ou plus de taxes ?

Par Jean-Christophe Beaulieu 9 janvier 2018
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Le déneigement a une fois de plus fait l’objet d’un débat en séance du conseil municipal, à Sept-Îles, lundi (8 janvier). Des conseillers ont critiqué la façon de faire, tandis que le maire a réitéré la pertinence des économies encourues.

Lors de la séance du conseil municipal de lundi soir, Denis Miousse a lancé l’idée de commander un sondage via une firme, au printemps, pour savoir si les gens sont prêts à payer davantage pour que la Ville ramasse plus de neige.

Le conseiller Michel Bellavance croit quant à lui qu’un tel sondage n’est pas nécessaire. «On voit bien que les gens sont mécontents du déneigement à Sept-Îles», a-t-il dit. Il souhaiterait ainsi donner un budget supplémentaire aux travaux publics, mettant l’accent sur l’enjeu de la sécurité. Les deux conseillers seraient dès lors prêts à augmenter les taxes, ou à piger dans le surplus. Un surplus qui se fait pourtant mince selon le maire Réjean Porlier, qui ne croit pas que ce soit l’avenue la plus responsable. «Nous avons encore un petit surplus qui nous permettrait de faire face à un coup dur. Mais quand tu n’en as plus, il faut emprunter et c’est loin d’être payant», a-t-il dit.

Une question d’économie

«Moi je ne serai jamais le politicien qui prend des décisions pour être populaire, je vais plutôt essayer de vous donner l’heure juste. Il y a une histoire qui vient avec notre déneigement», a affirmé le maire. Selon lui, la neige n’a pas toujours été ramassée à Sept-Îles. La décision avait été prise il y a 15 ans, lorsque la situation budgétaire l’avait permise. C’est le genre de décision qui est facile à prendre en situation de croissance, souligne Réjean Porlier. «Je rappelle qu’il y a quatre ans, on utilisait deux millions de dollars du surplus pour balancer nos budgets, ce qui équivaut à 7% de taxation. On a convenu ensemble qu’on ne pouvait pas continuer à ce rythme-là, ça serait comme emprunter pour faire l’épicerie», a-t-il illustré.

Concernant le million de dollars d’économies engrangé par la méthode de déneigement, M. Bellavance a rappelé pour sa part que cela est aussi dû aux quartiers écologiques, soit à la réduction de l’utilisation de sels déglaçant.

Rétention de la population

Les surplus devraient plutôt continuer de servir pour le ski, le curling, l’aréna, le complexe aquatique, les équipes de hockey et les organismes communautaires, a fait valoir le maire. «Si on veut attirer et garder nos gens, à l’occasion, il faut donner des subventions pour aider l’un et l’autre», a-t-il dit lors de la séance. Il soutient toutefois qu’il y aurait des ajustements à faire et que des sommes pourraient être dégagées bientôt pour améliorer l’aspect sécurité du déneigement. «La priorité c’est les coins de rue, même si c’est tannant d’avoir des bancs de neige à la maison», a-t-il souligné.

Concernant le sondage, M. Porlier ne croit pas que cela permettrait d’avoir un portrait global de la situation, mais souhaite tout de même en discuter avec les conseillers.

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