Anticosti en lice pour l’UNESCO

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Anticosti

Après avoir freiné l’exploitation pétrolière, les Anticostiens apprennent maintenant que le gouvernement fédéral a décidé d’inclure l’île aux sites qui seront soumis pour recevoir une reconnaissance à titre de patrimoine mondial de l’UNESCO.

«Nous sommes tellement fiers et surtout reconnaissants de tout le soutien que nous avons eu jusqu’à présent. Je remercie, au nom de mes concitoyens, les 25 000 Québécois […] qui ont donné leur temps et soutenu nos efforts, pour que le monde entier puisse connaitre notre île et ses caractéristiques exceptionnelles», s’est réjoui John Pineault, maire de la municipalité de l’île d’Anticosti, en faisant référence aux signataires de la pétition en faveur de la protection de l’île.

Nouvelle étape

En juillet 2017, le gouvernement provincial annonçait officiellement la fin des projets d’exploitation pétrolière sur l’île d’Anticosti. Afin de la protéger à tout jamais, M. Pineault et le chef de la communauté d’Ekuanisthit et chef porteur de l’enjeu des hydrocarbures pour la Nation Innue, Jean-Charles Piétacho, ont amorcé les démarches afin de faire reconnaître l’île en tant que Patrimoine mondial.

«Combinés à nos efforts régionaux, tous doivent maintenant collaborer pour la suite : faire reconnaître l’île d’Anticosti comme site du Patrimoine mondial par l’UNESCO, afin de la protéger à tout jamais de ce genre de développement (exploitation pétrolière). Une fois acquis, aucun gouvernement ne pourra changer d’avis et relancer une saga pétrolière», a ajouté M. Piétacho.

Recevoir l’appui officiel du gouvernement fédéral représente donc la première étape vers l’obtention de la reconnaissance.

Long processus

Obtenir le statut de patrimoine mondial de l’UNESCO peut prendre entre deux et dix ans. En effet, il faut produire un document qui met en valeur les caractéristiques physiques et écologiques, ainsi que les distinctions culturelles et historiques du lieu à protéger.

Par exemple, Anticosti fait partie du Nitassinan des communautés de la Nation Innue qui y possèdent des droits et titres.

Pour espérer convaincre l’UNESCO, la municipalité d’Anticosti devra également compléter son réseau d’aires protégées. Les investissements nécessaires à la mise sur pied d’un tel réseau ne peuvent être entièrement assumés par les 215 insulaires et les communautés innues.

Ainsi, la municipalité d’Anticosti invite les citoyens, les entreprises et les organisations de la société civile à contribuer en faisant un don au www.dons.anticostimondial.org.

«Nous nous approchons du but. Nous avons besoin du soutien des Québécois et des Canadiens pour protéger notre joyau collectif et le faire connaitre à travers le monde», rappelle le maire de l’île d’Anticosti.

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