La santé publique se penchera sur la qualité de l’eau potable à Sept-Îles

Par Jean-Christophe Beaulieu 14 Décembre 2017
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eau potable

La Direction de la santé publique de la Côte-Nord (DSP) se penchera sur la qualité de l’eau potable à Sept-Îles, après avoir reçu un signalement du Comité de défense de l’air et de l’eau. Ce dernier est préoccupé à savoir s’il y a des liens entre les problèmes gastro-intestinaux et la consommation de l’eau septilienne.

Le directeur de la santé publique de la Côte-Nord, Dr Stéphane Trépanier, sera donc à Sept-Îles en janvier pour faire un portrait complet de l’eau potable et répondre aux questions des citoyens. Au sujet des liens entre les problèmes gastro-intestinaux et la consommation d’eau potable, le directeur de la santé publique mentionne qu’en effet, l’eau potable peut causer des maux de ventre, diarrhées et gastro.

«Ça arrive quand il y a des micro-organismes dans l’eau (parasite, bactérie ou virus). Avec la Ville et le ministère de l’Environnement, on s’assure de faire les tests nécessaires pour éviter qu’il y en ait, mais ça peut arriver. Bien sûr, on ne fait pas des tests chaque heure», souligne le Dr Stéphane Trépanier. Il rappelle que les avis d’ébullition de l’eau de la Ville sont émis lorsque des micro-organismes sont détectés dans l’eau potable.

Le Comité de défense de l’eau préoccupé

De son côté, le Comité de défense de l’air et de l’eau de Sept-Îles mentionne qu’après avoir été contacté par des citoyens inquiets, l’organisation a fait un signalement à la DSP. Selon le Comité, il serait intéressant de voir les chiffres, les résultats des analyses à l’usine d’eau. «L’indicateur pour savoir s’il y a contamination de l’eau potable, s’il y a des problèmes potentiels, c’est le E. coli. Quand cet indicateur est à 0 à l’usine de traitement, ils considèrent qu’il n’y a pas de problèmes», mentionne Denis Bouchard, porte-parole du Comité. «En réalité, il peut y avoir des problèmes, même si l’indicateur est à 0, même s’il n’y a pas de E. coli de détecté», poursuit-il.

Rencontre d’information publique

Suite au signalement, il y a eu enquête et le directeur de la santé publique se déplacera à Sept-Îles après les Fêtes pour faire un portrait «global» et «complet» de l’eau potable de la Ville. «Il y sera question des trihalométhanes, des micro-organismes, du nombre élevé d’avis d’ébullition. Des comparatifs seront faits avec d’autres réseaux d’aqueducs de la Côte-Nord», a expliqué Dr Trépanier.

Par ailleurs, il souhaiterait que le ministère de l’Environnement délègue un responsable pour l’assister lors de cette rencontre. «Ça serait plus intéressant, parce qu’eux touchent tous les aspects réglementaires, les normes de désinfections, de filtration…».

Le maire Réjean Porlier soutient que s’il y a une telle rencontre, la Ville y participera définitivement. Interpellé par M. Bouchard lors de la dernière séance du conseil municipal, le conseil s’est fait inviter à convier les employés de la Ville et les responsables de l’usine de traitement d’eau à cette rencontre. «Quand j’aurai reçu l’ordre du jour de la rencontre, on regardera qui on enverra», commente M. Porlier.

D’ici la rencontre publique, le Comité de défense de l’air et de l’eau reste quant à lui certain d’une chose. «Il y a des risques au niveau de l’eau potable. Sont-ils acceptables ? Ce sera à la Direction de la santé publique de la Côte-Nord de nous le dire», avance son porte-parole, Denis Bouchard.

 

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