La santé, enjeu prioritaire pour Lorraine Richard en 2018

Par Jean-Christophe Beaulieu 12 décembre 2017
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Parti québécois

Lorraine Richard

La session parlementaire maintenant terminée, la députée de Duplessis, Lorraine Richard, affirme que les combats prioritaires pour les prochains mois toucheront d’abord la santé.

L’automne aura surtout été pris par le projet de loi sur la neutralité de l’État et par la commission sur le racisme systémique, selon Lorraine Richard. Avec les travaux parlementaires qui reprendront en février prochain, la députée dit entamer 2018 avec optimisme. «Entre autres parce qu’on voit que l’industrie minière remonte tranquillement, mais aussi parce qu’on a fondé la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire», dit-elle.

C’est une acquisition importante, mais il est difficile de connaitre l’entente exacte selon Mme Richard. «Quelles ententes avons-nous avec les différentes compagnies minières qui vont emprunter les installations ? C’est les Québécois qui ont payé toutes les infrastructures, donc comment allons-nous y trouver notre compte en tant qu’investisseurs» questionne-t-elle.

Lorraine Richard se dit aussi déçue du fait que le gouvernement, via la Société du Plan Nord, ait de moins en moins d’intérêt envers la Côte-Nord. «Ce n’était pas le cas quand le prix du fer était au sommet, on les voyait souvent. Mine Arnaud, on m’a souvent dit que ça s’en venait, Ferro Atlantica le gouvernement a été trop lent et on l’a perdu».

«Ma priorité, c’est la santé»

Un dossier qui préoccupe la députée de Duplessis concerne le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord. La dette du Centre aurait atteint le cap des 15 millions de dollars, selon ce qu’avance la députée. «Avec un tel montant, c’est clair que M. Barrette ne l’épongera pas, il va plutôt nous demander d’autres coupures. Et qui dit coupures, dit moins de services pour les usagers». Mme Richard souligne que le CISSS de la Côte-Nord n’est pas sous tutelle, mais qu’il a besoin d’un accompagnateur et qu’un plan de redressement devra être fait.

Concernant les services offerts au Centre, Mme Richard déplore entre autres que l’on n’ait pas voulu envoyer des gens en formation pour pouvoir offrir le service d’hémodialyse. «Il y a des gens qui demeurent à Québec, parce qu’on n’a pas pu les accueillir à Sept-Îles pour ce service. Il y a des gens qui m’appellent pour dénoncer des services qu’ils ne reçoivent pas au Centre. Des lits de soins de longue durée ont été enlevés, ils ont voulu supprimer un poste de réceptionniste, il y a seulement deux personnes pour donner les rendez-vous avec les différents spécialistes et j’en passe».

Avec un tel déficit, Lorraine Richard craint qu’on ne puisse développer d’autres services au Centre, ou encore, faire venir divers spécialistes en région.

Structure inadéquate

La centralisation des services est encore au cœur de l’enjeu, estime Lorraine Richard. Selon la députée, plusieurs problèmes seraient moins probants s’il y avait au moins deux CISSS sur la Côte-Nord. «C’est une grande région. Il arrive que la Basse-Côte se fasse gérer par Baie-Comeau. Ce n’est pas optimal. Que la directrice des soins infirmiers soit au Havre-Saint-Pierre et qu’elle doive se déplacer énormément, ça engendre pas mal de frais» souligne-t-elle. En attendant la reprise des travaux de l’Assemblée, Mme Richard continuera de présider la Commission de l’économie et du travail.

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