En cinq questions… David Beaudin

Par Sylvain Turcotte 4 octobre 2017
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David Beaudin, entraîneur à l’Académie de judo de Sept-Îles.

L’automne bat son plein. Le paysage affiche de nouvelles couleurs. Une nouvelle saison sportive gagne les adeptes! C’est la rentrée, et qui dit rentrée dit nouveauté. Parlons de ces acteurs qui alimentent la scène sportive nord-côtière, ces athlètes, ces entraîneurs. Qui sont-ils? Leur cheminement? Leurs rêves, leurs ambitions. Aux deux semaines, nous vous en présenterons un en cinq points.

On se lance! Derrière tout athlète, il y a les entraîneurs, ceux qui les encadrent. Du 23 au 30 septembre, c’était la Semaine nationale des entraîneurs. À tout Seigneur, tout honneur, on part le bal avec David Beaudin, l’homme derrière l’élite de l’Académie de judo de Sept-Îles.

Nom : David Beaudin
Âge : 40 ans
Entraîneur depuis : 15 ans

1. Parle-nous de ton parcours qui t’a amené à être entraineur?
J’ai commencé le judo à l’âge de 10 ans à Sept-Îles avec M. Gilles Deschamps. Très tôt, le sport est devenu sérieux et a occupé une place importante dans ma vie. Je suis devenu ceinture noire à l’âge de 15 ans et j’ai accédé à l’équipe du Québec l’année suivante. À 17 ans, j’ai pris la route du Centre d’entraînement national à Montréal où j’ai évolué sous l’égide de Sensei Nakamura au sein de l’équipe nationale jusqu’à 25 ans.  Lorsque j’ai terminé mes études et pris ma retraite de la compétition de haut niveau, je suis revenu à Sept-Îles afin de commencer ma carrière professionnelle. Parallèlement, il a été tout à fait naturel de m’impliquer dans le rôle d’entraineur. J’ai alors pris les responsabilités de l’équipe de compétition de l’Académie de judo.

2. Comme entraineur, quelle philosophie et quelle vision prônes-tu?
Je perçois d’abord le «coaching» comme un moyen d’influencer positivement la société et les individus. Mon approche est orientée sur l’enseignement des valeurs qui me sont chères : la discipline, le respect, la persévérance, la confiance en soi, l’amitié et le plaisir. La beauté du rôle de l’entraineur vient du fait que l’on travaille avec des gens unique et passionné, dans les faits, bien souvent nous apprenons tout autant que nous enseignons. Je considère que le judo est littéralement une école de vie : on se fixe des objectifs et on se dépasse pour les atteindre, repousser les limites tant physiques que mentales nous prépare par la suite à affronter les épreuves du quotidien.

3. De qui t’inspires-tu et quelles sont tes ambitions?
Évidemment, dans le cours de ma carrière de judoka, j’ai eu le privilège de rencontrer et apprendre de plusieurs grands entraîneurs. Chacun d’entre eux possédait des personnalités différentes et des parcours de vie complètement différents. Par contre, tous avaient en commun une passion pour le sport et l’enseignement, mais surtout le courage de se sacrifier personnellement au bénéfice de leurs athlètes et de leur sport. Je dirais que mon ambition est d’être comme eux et avec un peu de chance, de voir grandir les jeunes que j’aurai à mon tour incités à suivre nos traces.

4. Qu’est-ce qui te rend fier comme entraineur?
Comme entraineur, on peut être fier de beaucoup de choses : les médailles obtenues, les honneurs, les performances qui dépassent les attentes et bien d’autres accomplissements. Je crois qu’il faut être fier de chacune des petites réussites et les apprécier à leurs justes valeurs, car elles sont le fruit de beaucoup de travail. Mais au-delà des victoires, qui, elles sont éphémères, c’est surtout la conviction d’avoir eu un impact positif sur le cheminement d’une personne qui me rend fier. La plus belle récompense qu’un entraîneur puisse recevoir, c’est simplement la gratitude de ses élèves et de leurs proches.

5. Quel athlète t’a marqué depuis tes débuts? Et pourquoi?
Les athlètes sont uniques et dans ce sens, chacun de ceux et celles qui auront passé plusieurs années avec moi à arpenter les routes du Québec et du Canada m’aura certainement marqué chacun à leur façon. Ce ne sont pas nécessairement les athlètes qui ont les plus grands succès qui laissent la plus grande trace dans ma mémoire, mais ceux qui persévèrent et qui s’impliquent, ceux qui aiment le judo et qui partagent leur passion. J’ai la chance d’avoir développé de très belles amitiés avec plusieurs d’entre eux, c’est la «cerise sur le sundae».

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