Présence policière sur les plages cet été

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L’utilisation d’un véhicule hors route sur les plages est une pratique illégale, mais qui demeure tout de même populaire à Sept-Îles. Lors de la réunion du conseil du 12 juin, la conseillère du district Moisie- Les plages a réitéré l’interdiction pour tout véhicule motorisé de circuler sur les plages, en plus d’annoncer une opération policière visant à enrayer le problème.

«À compter du 16 juin, tous les 15 jours, il y a une patrouille qui va circuler autant du côté est que du côté ouest. Ils vont intercepter tous les individus qui vont être en VTT sur nos plages et ils(les conducteurs de VTT) vont recevoir une amende», a soutenu la conseillère, Louisette Doiron-Catto.

De son côté, la Sureté du Québec (SQ) confirme la tenue d’une telle opération sans toutefois donner les détails de la fréquence de ses interventions.

«Ce qu’on va faire, c’est une opération en quatre volets. On va faire de l’éducation pour dire aux gens que c’est interdit. On va faire de la répression également. Si quelqu’un circule à un endroit où il n’a pas le droit, il est possible qu’un constat d’infraction soit émis. On demande aussi la collaboration du public pour signaler des comportements dangereux, ou des présences interdites», déclare la sergente, Marie-Josée Ouellet.

Les personnes qui sont témoins de la présence de véhicules hors route sur les berges sont invitées à fournir aux policiers une description du véhicule, du conducteur, de ses vêtements et de son âge approximatif. La SQ assure que toute information sera traitée avec confidentialité.

Conséquences importantes

Le maire Réjean Porlier a rappelé les dangers d’une telle circulation. Le bruit, la sécurité des contrevenants et des usagers de la plage, l’influence négative sur le tourisme, mais surtout, l’impact environnemental du passage des véhicules hors route qui brisent les barrières naturelles protégeant les riverains de l’érosion des berges.

«Avec tous les passages, nos berges deviennent comme un gruyère et on sait la question de l’élyme, comment c’est important », a soutenu le maire, en rappelant qu’il y a un assez grand «terrain de jeu» sur la Côte-Nord pour la conduite de véhicule hors route.

Sans nier les effets négatifs dus au comportement de certains conducteurs, le citoyen Mathieu Goupil a contesté la pertinence de procéder à des actions de coercition. «Si la SQ arrive à Matamek demain matin et qu’elle donne des constats d’infractions à tous les VTT qu’elle croise, je ne pense pas que ce soit la solution», croit-il.

Pour sa part, le maire a concédé que la solution coercitive n’est pas nécessairement la plus plaisante à appliquer, mais que, compte tenu des enjeux, elle s’avère nécessaire.

«C’est difficile de penser que le très bon citoyen va faire ses petites choses tranquilles, ne brisera pas les berges, ne fera pas peur aux enfants. On ne peut pas gérer à la pièce», a-t-il rétorqué.

 

 

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