En faire plus pour l’économie des régions, plaide Lisée

Par Fanny Lévesque 2 juin 2017
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Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, s’est adressé aux membres de la Chambre de commerce de Sept-Îles vendredi et devait prendre part à une activité de financement en soirée. Devant une trentaine de gens d’affaires, le chef a livré sa vison du «nationalisme économique», qu’il décrit comme «une vision moderne pour un Québec et des régions plus prospères».

Jean-François Lisée a notamment plaidé que l’État doit en faire plus pour stimuler l’économie québécoise et celles de ses régions. S’appuyant sur des données fournies vendredi, le Québec connaîtra dans les prochaines années, la «plus grande vague d’entrepreneuriat de l’histoire moderne» alors que 42% des moins de 35 ans «ont l’intention d’entreprendre», a-t-il soulevé.

Un momentum que l’homme politique a bien l’intention de saisir pour revitaliser, dit-il, le Québec. Dans ses cartons, un gouvernement dirigé par le Parti québécois modifierait la loi régissant la Caisse de dépôt et placement du Québec pour «revenir à l’esprit de Jean Lesage» et l’obligeant au rendement, mais aussi «au développement économique national, sectoriel et régional. Et régional», a-t-il martelé.

«On ne va pas leur dire où (la Caisse) investir», a-t-il ajouté en mêlée de presse. «On va leur dire qu’ils ne peuvent pas revenir à l’Assemblée nationale chaque année en disant qu’ils n’ont pas ouvert de dossiers régionaux et en plus, on sait que les investissements de la Caisse de dépôt dans les entreprises québécoises donnent un rendement plus élevé que le rendement moyen des investissements de la caisse dans le monde».

Redonner le pouvoir
S’il devient chef du gouvernement, Jean-François Lisée promet de «au moins rétablir le 80 millions $» des sommes qui étaient offertes aux défunts CLD et CRÉ dans les deux premières années d’un mandat. «Nous voulons redonner un pouvoir aux acteurs locaux dans la forme qu’ils ont choisis (…) Ce ne sera pas à Québec de décider si tel projet de la Côte-Nord devrait être priorisé», assure-t-il.

Son parti soutient par ailleurs qu’il a «permis d’améliorer» le projet de loi 122, qui prévoit de donner plus de pouvoir aux municipalités. Il juge aussi que son parti et le gouvernement en sont arrivés à «des compromis honorables» sur certains enjeux. M. Lisée espère que le projet de loi sera adopté avant la fin du mois pour que les élus aient en main ces nouveaux «outils dès l’automne».

Sensibilisé par le Collectif Sept-Îles Agir-Avenir, qui réclame la création d’un fonds d’urgence de 25 millions $ pour aider la PME à traverser le ralentissement du fer, Jean-François Lisée a d’abord salué l’initiative citoyenne avant de se dire «très ouvert à adapter des solutions aux situations locales». Le collectif voudrait notamment que Québec devance certains travaux d’infrastructures publiques.

«On peut décider que pendant des cycles baissiers de ressources naturelles, il y ait davantage de soutien à des régions comme la Côte-Nord (…) Il y a cette suggestion de quand il y a un ralentissement, de faire exprès pour accélérer les investissements publics. Bien oui! On n’est pas obligé de le faire pour toutes les régions, mais on peut adapter l’action du gouvernement», a-t-il affirmé.

Les députés de Duplessis et de René-Lévesque, Lorraine Richard et Martin Ouellet, accompagnaient M. Lisée lors de son arrêt à Sept-Îles, vendredi.

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