Citoyens pour Mine Arnaud: Pas question de «manquer le rendez-vous»

Par Fanny Lévesque 26 avril 2017
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Les hommes d’affaires, Régis Bouchard, Michel Lessard et Paul Bouffard, accompagnés des représentants syndicaux, Pascal Langlois et Jacques Servant.

Le regroupement Citoyens pour Mine Arnaud élève la voix «parce qu’il y a urgence d’agir» pour la concrétisation du projet minier d’apatite de 768 millions $. Selon eux, Québec doit mettre la pédale au fond pour assurer le démarrage de la mine Arnaud et éviter à tout prix «un rendez-vous manqué» comme c’est arrivé avec FerroQuébec à Port-Cartier.

Plusieurs dizaines de citoyens de tous azimuts avaient convié la presse mercredi dans un entrepôt du Groupe Nordique à l’est de la ville. «Vous êtes ici dans un bâtiment vide parce que j’ai perdu mon locataire», a lancé d’entrée de jeu le président de l’entreprise, Régis Bouchard. «Des bâtisses vides à Sept-Îles, il y en a plus qu’on pense», a-t-il ajouté.

Lui et les hommes d’affaires, Paul Bouffard et Michel Lessard, et les représentants syndicaux, Pascal Langlois et Jacques Servant, ont pris la parole à tour de rôle pour réaffirmer que Sept-Îles a besoin d’un «coup de pouce» immédiat du gouvernement pour se sortir de cette «spirale de décroissance» qui secoue la région depuis l’effondrement du marché du fer.

Citoyens pour Mine Arnaud martèle que l’État doit «accélérer sa prise de décision» dans le projet minier d’apatite, créateur de 350 emplois directs et tout autant chez la PME septilienne. «Le débat qui devait se faire sur Mine Arnaud est fait», a assuré Michel Lessard, rappelant que le projet avait en poche les autorisations environnementales de Québec et Ottawa.

S’afficher en faveur

«L’objectif, c’est de s’afficher et de dire que oui on veut le projet et on veut que ça commence», a poursuivi M. Lessard en entrevue. «Les conditions ont changé et on pense qu’il s’est amélioré, même au niveau du marché. Il ne faut pas attendre, il faut qu’on se réveille et qu’on soit prêt à faire ce qu’il faut pour l’avoir et la population est derrière nous».

Les importantes pancartes placées derrière les intervenants de la conférence de presse seront installées à l’entrée ouest de la Ville.

Décision d’ici l’été

Mine Arnaud évalue depuis récemment les fruits de sa nouvelle étude de faisabilité, révisée notamment depuis l’achat par Québec des actifs de Pointe-Noire, une emplette qui lui permet d’envisager des économies de 82 millions $.

«L’étape suivante, c’est que les actionnaires, qui sont Investissement Québec et Yara regardent ces conclusions-là ensemble et il y a des décisions qui vont se prendre concernant le financement d’ici le début de l’été», a réagi la directrice des communications chez Mine Arnaud, Émilie Paquet, présente lors de la conférence de presse.

«Toute sortie positive, favorable au projet, réalisée dans le respect, on accueille ça favorablement», a-t-elle ajouté. La société mire toujours un début des travaux de déboisement et de la route d’accès pour la fin de l’été en vue d’une mise en service de la mine en 2020.

Texte complet dans l’édition papier de la semaine prochaine… 

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