Transport aérien régional: Un meilleur accès pour «désenclaver» le Plan Nord

Par Fanny Lévesque 25 avril 2017
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Québec amorce une tournée de consultations des régions de la province qui culminera par la tenue du Sommet sur le transport aérien régional à Lévis, en février 2018. Le prix du billet, la qualité des infrastructures et de la desserte seront au nombre des «freins de développement» scrutés par l’État pour «désenclaver» le territoire du Plan Nord.

L’enjeu du transport aérien régional est devenu «incontournable», relate le gouvernement, d’autant plus que Québec s’est fixé en 2014, au moment de la relance du Plan Nord, l’objectif de favoriser un accès «sécuritaire et au meilleur coût possible» au Nord québécois et ses régions. En conférence de presse mardi, les ministres Laurent Lessard et Pierre Arcand ont annoncé la tenue du sommet l’an prochain.

Ils n’ont pas raté de rappeler qu’un billet d’avion Sept-Îles vers Québec ou Montréal coûte aussi cher qu’un vol de Montréal vers Paris. «Il y a des enjeux économiques importants», a fait valoir le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand. La fréquence des vols et la disponibilité vers les communautés isolées du Nord et de la Basse-Côte-Nord «ont aussi un impact sur les usagers», a-t-il ajouté.

Pour y voir plus clair sur les propositions et solutions à préconiser, les députés Serge Simard et Guy Bourgeois mèneront une tournée de 11 consultations à travers la province, du 15 mai au 18 septembre. Des rencontres sectorielles réunissant les acteurs de l’industrie et les transporteurs sont aussi au programme. «Il y a des différences importantes entre les régions et il faut s’en imprégner», a assuré M. Bourgeois.

L’État se dit d’ailleurs conscient que la déficience de la desserte aérienne dans certaines régions nuit à la prestation de services publics, comme en matière de santé ou de justice. «Notre objectif est de créer de bonnes conditions», a précisé le ministre Arcand. Québec a déjà affirmé être prêt à investir dans les infrastructures et supporter les solutions avancées. «Ça va finir par un quelconque appui», rajoute-t-il.

Sommet en février
Le Sommet sur le transport aérien régional se tiendra donc en février prochain à Lévis. C’est une date tardive diront certains, mais Québec explique sa décision en raison des élections municipales à l’automne 2017. L’Union des municipalités du Québec a déjà répondu présente à l’invitation de Québec. L’organisme planche d’ailleurs activement sur le sujet par l’entremise de son comité sur les aéroports régionaux.

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