Un ancien de Sept-Îles vit pleinement de sa passion

Par Sylvain Turcotte 25 janvier 2017
Temps de lecture :

Une photo qui restera à jamais dans les souvenirs de Nicolas St-Pierre, qui a animé la partie francophone lors du retrait du chandail de Daniel Alfredsson à la fin décembre.

Il a une fiche d’aucun but et aucune passe dans le circuit Bettman, et il n’y a même pas disputé une seule partie. Mais la Ligue nationale de hockey occupe son quotidien derrière le micro. Le Septilien d’origine Nicolas St-Pierre, fier de ses racines même s’il n’y vit plus depuis 23 ans, n’a rien à envier au Guy Carbonneau, Steve Duchesne et Karl Dykhuis. Il vit pleinement de sa passion à la description des matchs des Sénateurs d’Ottawa.

L’amour de la radio, du milieu des communications, ça ne date pas d’hier pour Nicolas St-Pierre. «J’ai toujours eu la piqûre de la radio. Mes parents pourraient te le dire. J’étais ancré vers ça très tôt.» Pas de doute là-dessus avec son parcours.

Nicolas St-Pierre a indiqué lors de l’entrevue que «Sept-Îles demeure toujours ma ville. Je n’ai jamais oublié mon coin de pays.»

Nicolas St-Pierre a indiqué lors de l’entrevue que «Sept-Îles demeure toujours ma ville. Je n’ai jamais oublié mon coin de pays.»

St-Pierre a la couenne dure. À l’époque, dans les années 90, il s’est fait dire non par CKCN. CIPC lui aura cependant dit oui et lui aura donné sa chance. Il a par la suite cheminé jusqu’à Québec, précisément à Montmagny. Il poursuit avec des études dans le domaine à la Cité collégiale d’Ottawa. Il travaille un an à RDS. Son cheminent prend une tout autre tournure pour la suite. Il se retrouve dans l’Ouest canadien et revient au Québec après un an, diplôme en cuisine en poche. Il tasse sa carrière en radio jusqu’au début des années 2000, où un emploi à Rogers (télévision) s’offre à lui. Il retourne à ses amours!

Nicolas St-Pierre prend la relève d’un autre Septilien, Carl Sinclair, à la description des matchs des Olympiques de Gatineau (LHJMQ). Après son premier match, il se fait dire par le DG et gouverneur de l’équipe du temps, Charles Henry, qu’il est pourri, et, à la fin de la saison, qu’il est le meilleur!

C’est depuis 2008 que l’homme de 46 ans est la voix radiophonique des Sénateurs. Seuls les matchs du calendrier sur la route se font en studio. Le lock-out de 2012-2013 dans la LNH l’amène à créer Intersport Production. Il cogne alors à la porte des Sénateurs pour devenir leur diffuseur, ce qui prévaut toujours sur les ondes du 94,5 Unique FM.

«Le lock-out m’aura permis de vivre aisément. Les astres étaient bien alignés. Je me pince pour réaliser ce que je fais. Il me reste beaucoup d’objectifs à atteindre, mais je ne me plains pas du tout d’aller travailler le matin.»

Moments marquants

La présence en finale de la Coupe Stanley de 2007 pour les Sénateurs, vaincus en cinq rencontres par les Ducks d’Anaheim, fait partie de ses moments marquants, alors qu’il était au micro pour les avant-matchs et les après-matchs. Il en est de même pour la conquête de la Coupe du Président et la participation à la Coupe Memorial par les Olympiques de Gatineau en 2008 à Kitchener.

Tout récemment, le 29 décembre dernier, St-Pierre a pris place sur la glace du Centre Canadian Tire pour animer la partie francophone de l’hommage à un grand des Sens. «Ce que j’ai vu pour le retrait du chandail de Daniel Alfredsson, ça fait partie de mon top. Je me sentais privilégié». Ce qui lui manque? La Coupe Stanley pour la formation de la capitale nationale!

Partager cet article