Elizabeth Shepherd: Une nouvelle couleur apportée au jazz

Par Éditions Nordiques 15 juillet 2016
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Après une première escale sur la Côte-Nord en octobre 2015, Elizabeth Shepherd est visiblement heureuse d’avoir l’opportunité de revenir sur la Côte-Nord pour s’y produire en spectacle au Vieux-Quai en Fête. Un rendez-vous musical à saveur jazz teinté par de multiples influences qu’elle n’hésite pas à qualifier de très accessibles. 

Un style musical qui fait souvent l’objet de préjugés qu’essaie de défaire Elizabeth Shepherd lorsqu’elle est en spectacle. «C’est souvent perçu comme un format fixe. Pourtant, le jazz comprend plusieurs genres de musique. Ailleurs dans le monde, c’est perçu comme une musique intéressante, progressive et riche avec des mélodies captivantes. Quand les gens y sont exposés, ils réalisent que c’est un style musical empreint de liberté. Il laisse une grande place à l’improvisation», précise-t-elle.

Même si cette étiquette jazz lui colle à la peau, la chanteuse se soucie de faire en sorte que sa musique soit accessible. «Pour moi, c’est la chose la plus importante. Si je fais de la musique, c’est pour communiquer avec les gens, insiste-t-elle. Cependant, je ne veux pas uniquement le faire pour figurer dans les palmarès. Je veux transmettre un message. Je veux le faire de manière positive. Je veux que les gens puissent comprendre ce que je fais sans pour autant disposer d’un grand bagage de connaissances. »

Une envie de liberté

Après des études en piano classique à l’Université Mc Gill, elle réalise très rapidement qu’elle a surtout envie d’explorer sa propre voie. «Tout ce que j’écris est personnel. Je trouvais ça particulier de l’offrir à quelqu’un d’autre. J’ai une approche de la voix comme celle d’un instrument. Ça me sert à communiquer avec les gens. Ma voix est naturelle. Tout ce que je fais est sans prétention», lance celle qui accorde une très grande importante à l’authenticité lors du processus de création.

Un répertoire qu’elle considère influencé par la musique soul des années 60 et le hip-hop des années 90. «Dans tout ce que je fais, le plus important, c’est l’émotion pure. Ça doit venir du cœur. Je ne veux pas que ce soit artificiel. J’ai déjà ressenti la pression d’entrer dans le moule du jazz. J’ai rapidement décidé de m’enlever cette contrainte de sur les épaules. J’en suis venue à la conclusion que je suis avant tout une musicienne et que je ne suis rattachée à aucun style.»

En formule trio

Lors de sa prestation au Vieux-Quai en Fête, le 15 juillet à 19h30 sur la scène diversité Telus, Elizabeth Shepherd interprètera des chansons issues des cinq albums qu’elle a lancés depuis 2006, dont The Signal, et certaines autres qui figureront sur un nouvel album bilingue (français-anglais) qu’elle prévoit dévoiler au printemps 2017. «Très souvent, les gens viennent me voir par curiosité. Même ceux qui n’aiment pas le jazz finissent par y passer une très belle soirée. Je veux, avant tout, que les gens se sentent bien en ma compagnie», affirme-t-elle.

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