Les voisins des Jardins de Chambord en ont assez

Par Éditions Nordiques 8 juin 2016
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Les voisins des Jardins de Chambord, à Place de l’Anse, en ont assez de l’état des terrains du complexe immobilier chaque printemps.

«Ça fait depuis 2006 que je suis élu et ça fait depuis 2006 que j’ai ce dossier-là sur mon bureau». Le conseiller Jean Masse espère que cette fois-ci sera la bonne en sévissant auprès des locataires et le propriétaire des Jardins de Sept-Îles, connu comme les Jardins de Chambord. Chaque printemps, plusieurs locataires de ce complexe immobilier traversent avec leur véhicule sur les terrains, les transformant en étangs boueux au grand désagrément du voisinage.

Lorsque la neige fond au printemps, plusieurs locataires des Jardins de Chambord, dans Place de l’Anse, en profitent pour enjamber la bordure de rue et traverser les terrains du complexe immobilier pour stationner voitures et autres motorisés directement à leur logement. Résultat : les terrains du quadrilatère Marsolet, Lemaire, du Corossol et Falkan se transforment en champs de boue qui se retrouve par la suite dans les rues.

Le conseiller du secteur, Jean Masse, affirme recevoir année après année des plaintes du voisinage concernant la laideur engendrée par ces gestes. «Tu n’as pas le droit de stationner un véhicule motorisé sur un terrain. C’est un règlement de la Ville. Une situation comme on voit ici, c’est considéré à la Ville quasiment comme un bidonville», s’est insurgé l’élu lors d’une virée dans le quartier avec Le Nord-Côtier.

Respect du voisinage

«On dirait qu’il y a des gens là-dedans qui n’ont aucune fierté», a mentionné celui qui a lancé l’initiative Fièrement Sept-Îles pour embellir la municipalité. Jean Masse observe que le voisinage en a assez. Il affirme avoir reçu plus d’une dizaine d’appels de résidents des rues Marsolet, Falkan et du Corossol ce printemps. «Ils sont gênés, c’est décourageant», lance-t-il.

«Les gens qui habitent autour méritent d’avoir un environnement meilleur que ça. Je ne veux pas décourager les locataires d’avoir des équipements, mais il faut respecter les propriétés des personnes qui habitent autour», souligne M. Masse. Ce dernier déplore le manque de civisme de certains locataires et le laisser-aller du propriétaire des Jardins de Sept-Îles pour faire respecter les conditions des baux.

En plus de la laideur, les passages successifs des véhicules sur les terrains engendrent des coûts à la municipalité puisqu’ils brisent l’emprise de la Ville, la bordure de rue et augmentent la fréquence du  nettoyage des rues. Jean Masse s’inquiète aussi que cela n’entraîne à la baisse la valeur des propriétés du voisinage.

Judiciarisé si nécessaire

«Cette année, on fait une phase finale», avertit le conseiller de Place de l’Anse. «Tout le conseil est d’accord. Le directeur général est au courant. La Ville est en train de monter tout le dossier et ça va très vite. Ça va être mordant», illustre Jean Masse. Les inspecteurs ont pris des photos et déposé un rapport à la municipalité. Les contrevenants et le propriétaire s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 5 000$, dépendant le nombre de récidives.

Il n’est pas exclu que le dossier se retrouve entre les mains des avocats «si nécessaire», affirme Jean Masse qui veut mettre un terme à la situation. Il a croit qu’il est possible de changer les habitudes des gens, prenant pour exemple la bâtisse des Jardins de Sept-Îles sur la rue Lemaire et dont les terrains sont impeccables.

Il n’a pas été possible de s’entretenir avec le propriétaire des Jardins de Sept-Îles avant publication.

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